Tokyo (awp/afp) - Les grandes Bourses asiatiques ont réagi diversement vendredi à la recrudescence de Covid-19 dans le monde, les places chinoises terminant en hausse sur les espoirs d'un futur vaccin et Tokyo clôturant dans le rouge, préoccupée par la situation sanitaire japonaise.

A Hong Kong, l'indice Hang Seng a ainsi progressé de 0,36% à 26.451,54 points.

L'indice composite de Shanghai a grimpé de 0,44% à 3.377,73 points et celui de Shenzhen est monté de 0,6% à 2.289,51 points.

A Tokyo, l'indice Nikkei a en revanche clôturé sur un troisième recul consécutif, avant un week-end prolongé de trois jours au Japon et sur fond d'inquiétudes persistantes liées à la résurgence de la pandémie dans le pays.

Le Nikkei a perdu 0,42% à 25.527,37 points, lâchant un peu plus (0,56%) sur l'ensemble de la semaine écoulée après de très forts gains début novembre. L'indice élargi Topix a stagné vendredi (+0,06% à 1.727,39 points).

Comme ces derniers jours, le marché tokyoïte a subi une pression à la baisse à cause de la recrudescence du coronavirus au Japon, où des nombres record de nouveaux cas quotidiens ont été atteints dernièrement.

Tokyo, où plus de 500 nouveaux cas ont été recensés pour un deuxième jour d'affilée, est en état d'alerte maximale depuis jeudi.

La stratégie des autorités japonaises face au Covid-19 n'implique cependant pas de restrictions obligatoires, reposant au lieu de ça sur la responsabilité de chacun et le poids de la pression sociale, d'où un impact sur l'activité économique limité par rapport à d'autres pays.

Du côté des valeurs ___

AÉRIEN ET CONSOMMATION EN DIFFICULTÉ: confrontées à une vague de passagers annulant leurs voyages en raison de l'aggravation de la situation sanitaire dans le pays, les compagnies aériennes japonaises ont souffert (ANA Holdings: -1,24% à 2.532 yens, Japan Airlines: -2,24% à 1.916 yens), tout comme des groupes très dépendants de la consommation des ménages nippons, comme le géant du prêt-à-porter Fast Retailing (Uniqlo) qui a cédé 2,54% à 81.130 yens.

LES TÉLÉCOMS SE FONT SONNER LES CLOCHES: plusieurs opérateurs mobiles japonais ont été malmenés en Bourse après un nouveau coup de pression du gouvernement pour les inciter à baisser leurs tarifs, considérés comme excessifs.

Le ministre des Communications, Ryota Takeda a accusé vendredi les opérateurs de "vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes" en baissant certains de leurs tarifs mais pas ceux de leurs offres principales.

KDDI a lâché 1,61% à 3.042 yens et SoftBank Corp 0,81% à 1.279 yens. A l'inverse, Rakuten, dont la stratégie sur le marché nippon des télécoms consiste justement à casser les prix, a gagné 3,58% à 1.128 yens.

Du côté des devises et du pétrole ___

Le dollar valait 103,83 yens vers 08H50 GMT, en légère progression par rapport à jeudi 21H00 GMT (103,74 yens).

La monnaie japonaise était relativement stable vis-à-vis de l'euro, lequel se négociait pour 123,23 yens contre 123,19 yens la veille.

L'euro valait 1,1871 dollar, contre 1,1875 dollar jeudi à 21H00 GMT.

Le marché du pétrole faiblissait encore un peu: vers 08H50 GMT le prix du baril de brut américain WTI cédait 0,31% à 41,69 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord perdait 0,23% à 44,24 dollars.

afp/lk