Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort affiche une hausse annuelle de 3,55% pour 2020 malgré la chute du Dax au printemps dans le sillage de la pandémie du Covid-19, tandis que la dernière séance de l'année, mercredi, s'est conclue sur une baisse de 0,31%.

L'indice vedette a reculé de 42,60 points sur la séance à 13.718,78 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté lâché 0,38%, à 30.796,26 points.

"Une année boursière turbulente et étrange touche à sa fin", résumait en matinée Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.

Les investisseurs ont eu les nerfs soumis à rude épreuve entre les aléas des prix du pétrole, les négociations interminables sur le Brexit, les élections américaines et la pandémie mondiale du Covid-19, égrène-t-il.

Malgré toutes ces péripéties, les marchés boursiers ont atteint de nouveaux records en Allemagne et aux États-Unis.

Le Dax a ainsi connu une année en montagnes russes, en étant descendu à 8.441 points en mars, face à la première vague de la pandémie, avant de remonter de plus de 60% depuis pour dépasser les 13.900 points en séance mardi matin, un record absolu.

Les marchés ont encore été portés en début de semaine par le plan de relance américain, l'accord in extremis sur le Brexit et le début de la campagne vaccinale en Europe, qui permet d'espérer un retour à la normale sanitaire et économique.

La forte remontée des cours depuis mars doit aussi à l'action des banques centrales sur fond de crise économique majeure.

En zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a lancé un programme de rachat de dette publique et privée, dont l'enveloppe a été portée en décembre à 1.850 milliards d'euros jusqu'en mars 2022, pour favoriser l'emprunt.

S'ajoute pour les annales boursières la déconfiture sans précédent d'une entreprise vedette du Dax, le prestataire de paiements Wirecard, dont la faillite au parfum de scandale, en juin, a éclaboussé la place financière.

Evincé du Dax où il était entré triomphalement en septembre 2018, Wirecard a été remplacé par le livreur de repas DELIVERY HERO, dont le titre a pris 1,20% mercredi, à 127,0 euros, finissant en hausse de 80% sur l'année, la meilleure performance du tableau.

Son dauphin est le fabricant de puces électroniques INFINEON (-0,14% à 31,39 euros), dont le titre a grimpé de 55% depuis janvier, en profitant du virage numérique accéléré par la pandémie.

La cuillère de bois revient à l'agrochimiste BAYER (-0,79% à 48,16 euros), qui a pâti des lourdes charges pour régler une montagne de contentieux judiciaires autour du désherbant supposé cancérigène de sa filiale Monsanto.

Autres piliers du Dax, les VALEURS AUTOMOBILES ont fini mercredi en ordre dispersé, à l'image de BMW (-1,27% à 72,23 euros), DAIMLER (-0,69% à 57,79 euros) et VOLKSWAGEN (+0,34% à 152,42 euros).

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