Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini jeudi en légère baisse, le Dax cédant 0,12% dans un marché anxieux face à l'expansion de la pandémie de Covid-19 et scrutant l'issue des négociations sur une relance budgétaire américaine.

L'indice vedette a reculé de 14,58 points, à 12.543,06 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté pris 0,09%, à 27.189,17 points.

"Après son mouvement de yoyo la veille, l'indice boursier allemand a poursuivi jeudi sa série de séances en pertes", constate Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.

Les pertes les plus fortes du jour ont certes été enregistrées en début de séance, à près de -1,7%, "rappelant quelque peu les jours de fortes pertes en mars, lorsque la fermeture complète de l'économie et de la vie publique avaient conduit à des mouvements de panique sur les bourses", ajoute-t-il.

Après avoir fait figure d'exception en Europe lors de la première vague de Covid-19, l'Allemagne est frappée de plein fouet par le rebond épidémique - le nombre des nouvelles infections journalières a dépassé la barre des 10.000, selon des données publiées jeudi - et la chancelière Angela Merkel a toutes les peines à trouver la riposte.

Les investisseurs sont eux "toujours préoccupés par la dynamique des infections au coronavirus" en Europe notamment, et leur peur "est grande de sombrer dans un confinement généralisé", note Timo Emden, analyste indépendant.

"Les interminables négociations sur un nouveau plan de relance aux Etats-Unis sont un autre sujet de discussion" sur le marché, ajoute-t-il.

- CONTINENTAL (-1,18% à 100,50 euros): l'équipementier automobile s'attend à un résultat net négatif au troisième trimestre, lesté par environ 700 millions d'euros de charges de restructuration, mais en faisant mieux que ce que les analystes avaient prévu, a-t-il indiqué mercredi soir.

- ADIDAS (+2,77% à 282,10 euros): le marché a bien réagi à des informations de presse selon lesquelles la filiale américaine à problème Reebok serait en passe d'être vendue, comme rapporté par le Manager Magazin, qui ne cite pas de sources. Le groupe "ne souhaite pas commenter des rumeurs de marché", a indiqué une porte-parole à l'AFP.

afp/rp