Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini vendredi en nette baisse, le Dax cédant 1,44% dans un marché creusant ses pertes après l'annonce de retards de livraison du vaccin Pfizer/BioNTech en Europe.

L'indice vedette a reculé de 200,97 points, à 13.787,73 points pour terminer sur un bilan hebdomadaire négatif de -1,9%.

Le MDax des valeurs moyennes a de son côté lâché 1,70%, à 31.035,92 points.

Les livraisons aux pays de l'Union européenne des quantités prévues de vaccins Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 vont connaître des retards dans les trois à quatre prochaines semaines en raison de travaux dans l'usine où ils sont fabriqués, a indiqué vendredi le ministère allemand de la Santé.

L'indice boursier allemand a accusé le coup suite à la nouvelle et faute de "regagner rapidement la barre des 13.800 points", il y a un "risque de retournement de tendance", note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Le Dax restait sur une ascension lors des semaines passées au point d'être propulsé à un record bien au-delà des 14.000 points.

La Bourse a aussi reculé au lendemain de l'annonce d'un plan de relance d'urgence de 1.900 milliards de dollars par le futur président américain Joe Biden.

Si ces chiffres peuvent ébouriffer, les investisseurs voient "les problèmes seulement commencer" en anticipant un " processus (d'approbation) difficile", ajoute M. Stanzl.

- Les VALEURS DEFENSIVES, moins sujettes aux aléas conjoncturels, ont le mieux tiré leur épingle du jeu, à l'instar du fabricant de la crème Nivea BEIERSDORF (+0,39% à 92,50 euros) et du fabricant de lessive HENKEL (+0,29% à 89,56 euros).

- SAP (-0,65% à 103,52 euros): le géant des logiciels s'attend pour 2021 à une baisse du résultat opérationnel ajusté des effets spéciaux et de change allant jusqu'à 6%, mais d'au moins 1%, a-t-il communiqué dans la nuit de jeudi à vendredi en marge de résultats préliminaires pour l'année 2020, avec une hausse d'1% du bénéfice opérationnel.

- DEUTSCHE BANK (-3,69% à 9,63 euros): le titre avait franchi la barre des 10 euros en séance, ce qu'il n'avait plus fait depuis février dernier, puis a nettement reculé en finissant en queue de tableau après la publication de résultats annuels contrastés par ses rivales américaines JPMorgan et Citi.

afp/rp