PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sans grand changement mardi à l'ouverture et les Bourses européennes progressent à mi-séance alors que les investisseurs attendent les données sur les ventes au détail aux Etats-Unis qui pourraient alimenter les discussions sur les effets de l'inflation.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de l'ordre de 0,1% pour le S&P-500, le Nasdaq et le Dow Jones.

Vers 11h55 GMT, le CAC 40 à Paris gagne 0,44% à 7.160,22 points, tout proche du pic atteint plus tôt à 7.164,27. À Francfort, le Dax, au plus haut, avance de 0,46% et à Londres, le FTSE de 0,17%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'octroie 0,39%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro monte de 0,36% et le Stoxx 600, qui a aussi atteint un pic absolu, gagne 0,36%.

La tendance pourrait être influencée par les chiffres des ventes au détail aux Etats-Unis en octobre, attendus à 13h30 GMT. Le consensus Reuters table sur une progression de 1,2% des ventes, soit une accélération par rapport à la hausse de 0,7% du mois précédent, ce qui témoignerait de la solidité de la demande des consommateurs malgré la hausse des prix.

Le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping ont échangé plus de trois heures la nuit dernière lors d'un sommet par visioconférence très attendu alors que les Etats-Unis et la Chine s'opposent sur de nombreux sujets dont celui des droits de l'Homme, de la pandémie ou encore du commerce.

Si les discussions ne semblent pas déboucher sur des résultats immédiats, les deux dirigeants ont souligné leur responsabilité vis-à-vis du monde pour éviter tout conflit.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Du côté des résultats américains, les groupes de distribution sont sur le devant la scène cette semaine avec les trimestriels de Walmart et de Home Depot publiés ce mardi, avant ceux de Target (mercredi), Macy's et Kohl's (jeudi).

VALEURS EN EUROPE

Le CAC 40 est tiré par la progression de Kering qui avance de 3,48% après le relèvement de conseil de HSBC à "acheter" contre "conserver" et les prévisions de la marque phare Gucci.

A l'inverse, Bouygues recule de 1,85%, lanterne rouge de l'indice parisien, après la publication de ses résultats sur les neuf premiers mois de l'année.

En Bourse de Londres, Diageo gagne 2,08% après la présentation de ses objectifs à moyen terme et Vodafone grimpe de 6,04% après avoir relevé ses prévisions annuelles, ce qui permet au secteur européen des télécoms (+1,46%) d'afficher l'une des plus fortes hausses du jour.

Thyssenkrupp avance de 8,08% après une information de Bloomberg sur une éventuelle introduction en Bourse de son activité hydrogène au premier trimestre 2022.

Sbanken abandonne 5,31% après que l'autorité norvégienne de la concurrence a rejeté le projet de rachat de la banque en ligne par sa concurrente DNB (-0,61%).

CHANGES

Le dollar gagne 0,13% contre un panier de devises internationales et l'euro a atteint un creux de 16 mois face au billet vert à 1,1350 dollar, accentuant le repli de lundi à la suite des déclarations de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, opposée à un relèvement des taux l'an prochain.

La livre sterling est en hausse contre le dollar et l'euro, bénéficiant de l'annonce d'une augmentation de 160.000 du nombre de Britanniques disposant d'un emploi en octobre - qui marque le premier mois depuis la fin du programme gouvernemental de chômage partiel - ce qui renforce les spéculations sur un resseremment monétaire au Royaume-Uni.

"Maintenant que les données sur le marché du travail montrent qu'un obstacle a été franchi, nous pensons que la Banque d'Angleterre peut procéder à une hausse des taux en décembre", a déclaré Ambrose Crofton, stratège chez J.P. Morgan Asset Management.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans recule de deux points de base, à 1,5991%, après un pic de trois semaines lundi à 1,632% avant une adjudication à 20 ans prévue mercredi.

Le dix ans allemand est inchangé à -0,244%.

PÉTROLE

Le marché du pétrole est en hausse, soutenu par la perspective d'une réduction des stocks dans le monde entier. Toutefois, la recrudescence des cas de COVID-19 en Europe et les spéculations sur une augmentation de la production, notamment américaine, face à la hausse des prix continuent d'inquiéter.

Le baril de Brent gagne 0,62% à 82,56 dollars et le brut léger américain 0,46% à 81,25 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga