PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir sur un rebond jeudi après avoir souffert la veille d'un regain d'inquiétude sur la pandémie de COVID-19 et la stratégie de la Réserve fédérale, deux facteurs qui pèsent à nouveau sur les Bourses européennes à mi-séance.

Les futures sur indices de Wall Street signalent une hausse de 0,25% pour le Nasdaq, de 0,6% pour le S&P-500 et de 0,8% pour le Dow Jones après une perte de 1,2% à 1,8% la veille pour ces trois indices. À Paris, le CAC 40 perd 1,08% à 6.807,26 à 12h05 GMT. À Francfort, le Dax cède 1,36% et à Londres, le FTSE abandonne 0,83%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 1,37%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,54% et le Stoxx 600 de 1,37%.

Depuis la découverte du variant Omicron vendredi dernier, les marchés n'ont cessé d'osciller au gré des annonces sur cette nouvelle souche, potentiellement plus contagieuse.

"Tant que l'histoire Omicron restera une inconnue, nous allons rester dans ce schéma de hausse un jour et de baisse le lendemain et nous ne retesterons pas en Europe les pics de novembre", a déclaré David Madden chez Equiti Capital.

"La détection [mercredi] du variant aux États-Unis a suscité une réaction instinctive mais ce mouvement de repli ne durera pas longtemps, car les gens se rendront compte que cela ne pose pas vraiment de problème pour la reprise américaine", a estimé l'analyste.

Outre les inquiétudes sur la pandémie, le sentiment de marché européen est pénalisé à son tour par les remarques de Jerome Powell, le président de la Fed, qui a réaffirmé mercredi qu'il envisageait une accélération de la diminution des rachats d'obligations par l'institution, ce qui est interpreté par les investisseurs comme un prélude à une hausse de taux plus rapide que prévu.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, le compartiment technologique est la plus forte baisse avec une baisse de son indice Stoxx de 3,7%, en réaction à information de Bloomberg selon laquelle Apple a averti ses fournisseurs du ralentissement de la demande pour l'iPhone 13.

Infineon Technologies, AMS, STMicroelectronics et ASML baissent de 3,91% à 5,03%.

En hausse, Safran prend 0,66% après avoir dévoilé de nouveaux objectifs à moyen terme et Eurazeo gagne 3,93% après avoir annoncé le rachat pour 24 millions d'euros de 0,4% du capital détenu par Tikehau qui a lancé la vente de la totalité de sa participation.

En tête du Stoxx 600, Vifor grimpe de 20,52% en réaction à des informations de presse sur des discussions en cours avec le groupe australien de biotechnologies CSL pour l'acquisition du laboratoire suisse.

TAUX/CHANGES

Les rendements des emprunts d'État sur le marché américain sont globalement stables, les incertitudes sur le variant Omicron contrebalançant les spéculations sur un resserrement monétaire plus rapide aux Etats-Unis.

Le taux à dix ans s'affiche à 1,4392%.

Mais en Europe, la baisse des actions s'accompagne d'un léger repli des rendements, celui du dix ans allemand cède deux points de base à -0,35% et son équivalent français trois points, à 0,001%.

Le marchée des changes marque une pause faute d'éclaircissement sur la dangerosité et la contagiosité d'Omicron: l'"indice dollar", qui mesure les varitations du billet vert contre d'autres devises, cède 0,1% et l'euro s'échange à 1,1336 dollar.

PÉTROLE

Le marché du pétrole a effacé ses pertes de la veille, les investisseurs ajustant leurs positions avant une décision de l'Opep+ sur sa politique d'approvisionnement.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés se réunissent à partir de 13h00 GMT.

Le Brent prend 1,26% à 69,74 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,24% à 66,38 dollars le baril.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga