Le premier graphique montre que sur le 1er semestre 2021, seuls les gérants qui opéraient sur les actions italiennes et les actions britanniques étaient majoritairement gagnants contre les indices locaux (en l'occurrence le S&P Italy BMI et le S&P UK BMI). La surperformance est particulièrement notable en Italie, un marché qui a séduit beaucoup d'investisseurs avec ses belles valeurs décotées. Ailleurs, les performances sont très disparates avec une gestion active qui souffre en France (15% des fonds seulement ont fait mieux que l'indice S&P France BMI) et à l'échelle européenne (29% de surperformance seulement).

Source : Etude SPIVA S&P DJ / Performances en données absolues

Sur 10 ans, le constat est peu glorieux. Les gérants britanniques s'en sortent un peu mieux que les autres, mais seuls 39% des fonds actions outre-Manche font mieux que l'indice S&P UK BMI. Le podium est complété par l'Italie (25%) et l'Allemagne (18%). Les fonds actions Europe ne dépassent leur indice de référence que dans 15% des cas et les fonds France dans 6% des cas. Ce sont les Pays-Bas qui ferment la marche avec un 0 pointé au compteur, sur un marché certes plutôt étroit.

Source : Etude SPIVA S&P DJ / Performances en données absolues

Au premier semestre, "les fonds actifs ont généralement eu du mal à suivre leurs indices de référence", souligne S&P, en rappelant qu'ils avaient fait bien mieux au 1er semestre 2020, ce qui tend à démontrer que "les gestionnaires actifs peuvent obtenir des résultats relativement meilleurs en période d'incertitude".

Il faut garder à l'esprit que des gestions affichent de très belles performances sur le long terme grâce au talent de stock-picker de leurs gérants. Mais la période haussière qui caractérise la décennie écoulée a considérablement renforcé la gestion indicielle.