(Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, avec un record pour le Dow Jones, après la publication de données sur le chômage meilleures qu'attendu, tandis que les titres des laboratoires fabriquant des vaccins contre le COVID-19 ont reculé après que Washington a dit vouloir une levée des brevets.

L'indice Dow Jones a gagné 0,93%, ou 318,19 points, à 34.548,53 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 33,97 points, soit 0,82%, à 4.201,56 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 50,41 points (+0,37%) à 13.632,84 points.

Porté par les gains d'Apple, de Microsoft et d'Amazon, à +1% pendant l'essentiel de la séance, le S&P-500 a bénéficié de la publication dans la journée de données montrant que le nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis a baissé plus qu'attendu.

Les investisseurs attendaient la publication vendredi du rapport mensuel du département américain du Travail pour avoir des indications plus larges sur l'état du marché de l'emploi et, éventuellement, sur une possible évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

"Les investisseurs sont encouragés par les taux d'intérêt bas et le stimulus que le gouvernement déploie dans l'économie. Nous constatons aussi des hausses substantielles dans les projections économiques et les prévisions de résultats trimestriels", a déclaré Sam Stovall, stratégiste en chef chez CFRA Research.

Les groupes pharmaceutiques ont décliné après que le président américain Joe Biden a décidé de soutenir la levée mondiale des brevets de propriété intellectuelle pour les vaccins contre le COVID-19.

Pfizer, Moderna et Novavax ont ainsi reculé. Johnson & Johnson a connu peu de mouvement.

Suivant cette tendance, le secteur des services de santé du S&P-500 et l'indice de la biotechnologie du Nasdaq ont reculé.

Moderna a atténué ses pertes après avoir indiqué que des pays à travers le monde allaient continuer de se procurer pendant des années son vaccin contre le COVID-19 même si les brevets venaient à être levés.

Regeneron a progressé après avoir fait état d'un chiffre d'affaires au premier trimestre supérieur aux attentes et indiqué qu'il anticipait une demande stable pour son traitement par anticorps contre le COVID-19.

Après avoir annoncé qu'il allait rémunérer davantage ses chauffeurs afin de disposer de véhicules supplémentaires pour répondre au rebond de la demande face à la décrue de la crie sanitaire aux Etats-Unis, Uber a chuté au fil de la séance.

(version française Jean Terzian)

par Shreyashi Sanyal et Krystal Hu