Wall Street finit très fort : la hausse du jour déjoue les pronostics les plus optimistes avec des écarts de +1,05% pour le Nasdaq, +1,2% sur le S&P500 (vers 4.450) et +1,5% sur le Dow Jones (qui a grimpé jusque vers 34.880 avant d'en finir à près de 34.760).
Le Russell-2000 s'échappe avec un gain de +1,8% vers 2.260.

C'est la 2ème séance de hausse de plus de 1% mais le véritable exploit, c'est d'avoir gagné encore plus de terrain que la veille malgré des T-Bonds qui affichent +13Pts vers 1,4340% (pire séance sur les marchés obligataires depuis le 25 février dernier (+16Pts), une divergence d'une ampleur exceptionnelle, comme il n'en survient que 2 ou 3 fois par an.

Quelle contradiction par ailleurs puisque Wall Street manifeste bruyamment sa confiance dans la poursuite d'une politique monétaire accommodante tandis que le marché obligataire prend soudain conscience que la Fed a nettement durci le ton : elle réaffirme vouloir amorcer une réduction progressive de ses achats d'actifs ('QE') à compter de novembre, ce qui devrait conduire à un arrêt mi-2022.

Les membres du FOMC (1 sur 2) ont même surpris les analystes en laissant la porte ouverte à une possible hausse des taux directeurs dès la fin 2022 et non plus en 2023, comme annoncé en juin dernier.

Les chiffres US du jour n'expliquent en rien les +13Pts de base sur les T-Bonds US : l'indice des indicateurs avancés du Conference Board reste bien orienté au mois d'août.
Le baromètre du 'Conf'board' est ressorti en hausse de 0,9% à 117,1 le mois dernier (contre +0,6% attendu) après avoir crû de 0,6% en juin et de 0,8% en juillet, signalant une économie américaine dont la croissance continue d'accélérer.

Mais le tableau n'est pas uniformément bullish puisque la croissance de l'activité du secteur privé aux Etats-Unis ralentit de -1Pt en septembre, à 54,5 selon l'indice PMI composite d'IHS Markit.

On peut citer pour l'anecdote les inscriptions hebdo aux allocations chômage aux Etats-Unis : elles ont augmenté de +16.000 la semaine du 13 septembre pour s'établir à 351.000 selon le Département du Travail américain.
Sur les quatre dernières semaines, la moyenne mobile s'établit 335.750, soit une très légère baisse par rapport aux 336.750 (chiffre révisé) enregistrés une semaine plus tôt.
Enfin, lors de la semaine du 6 septembre, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est établi à 2.845.000, soit une hausse de 131.000 par rapport au niveau révisé de la semaine précédente.

Le pétrole poursuit son ascension avec une hausse de +1,3% vers 73,25$ sur le NYMEX, ce qui confirme la persistance des risques inflationnistes avec la hausse des coûts de l'énergie.
Les pétrolières ont largement surperformé avec Devon +7,7%, Schlumberger +6,4%, Marathon Oil +6%, Hess +5,5%, Occidental +4,5%.

Côté valeurs 'tech', les achats ont été nourris sur Marriott +3,8%, Moderna +3,15%, Booking +2,9%, Intuit et Activision +2,6%.

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