Wall Street a préparé la séance des '3 sorcières' de la façon la plus propice à la perpétuation d'un optimisme indéfectible des investisseurs avec une baisse complètement inattendue des rendements obligataires et 3 nouveaux records absolus.
Le 1er pour le S&P500 (+1,1%) à 4.170Pts, le second pour le Dow Jones (+1%) qui a franchit les 34.000 pour la 1ère fois de son histoire (34.068 au plus haut), le 3ème pour le Nasdaq-100 (+1,6%) qui pulvérise son record du 14/04 à 14.028.
Le Nasdaq Composite prend +1,3% mais ne bat pas de record ce jeudi (contrairement au NYSE Composite, Dow Global Index, etc.)

Aucun 'géant' ne manquait à l'appel des valeurs les plus recherchées : le Nasdaq a grimpé dans le sillage des 'GAFAM' avec Apple +1,9%, Alphabet +1,8%, Facebook +1,7%, Microsoft +1,5%, Amazon +1,4% puis de Nvidia et AMD +5,7%, Tweeter +2,8%, Microchip +2,6%, Paypal +2,5%, Intel +1,5%.

Quelques rares replis sans le moindre impact indiciel ont affecté Baidu -2,8%, Viacom -2,4%, Booking -1%.3

Les publications de plusieurs grands groupes financiers US continuent également d'enchanter Wall Street avec un doublement des profits de Citigroup et Bank of America (notamment grâce à des réductions spectaculaires de provisions sur les pertes de crédit).

BlackRock (+1,7%) conforte sa place de N°1 mondial de la gestion d'actifs avec un encours de 9.000Mds$, en hausse de près de 40% sur 1 an. Les profits (1,2Mds$) augmentent de +50% (à 7,77$/titre) par rapport à mars 2020.

L'indice S&P des valeurs financières a signé un gain de presque 20% depuis le début de l'année, alors que le S&P500 engrange tout juste +11%... grâce aux +1,1% gagnés en cette veille de '3 sorcières'.

Les investisseurs ont surtout salué des données économiques largement supérieures aux attentes les plus exubérantes.
Les ventes de détail explosent de +9,8% (après -3% en février et +7,6% en janvier) alors que le consensus tablait sur +6,1%. Hors 'auto', c'est tout aussi impressionnant avec +8,4% contre +5,3% attendu.

Les chiffres hebdomadaires du chômage affichent une contraction surréaliste de -189.000 à 576.000 alors que le consensus tablait sur 710.000. C'est le plus faible depuis début mars 2020... personne ne s'attendait à un tel recul.

Les 2 indices d'activité industrielle ressortent très au-delà des attentes les plus optimistes avec 'l'Empire State' de la FED de New York à +9Pts (26,3 contre 20 attendu), score le plus élevé depuis juin 2018.

L'indice 'Philly Fed' grimpe de 44,5 vers 50,2, déjouant un consensus bien plus pessimiste (repli de -2,5 à 42).
La composante 'perspectives d'activité' (à 6 mois) a bondi de 59,1 vers 66,6 en avril.

Enfin, la production manufacturière rebondit de 2,7% en mars, après une chute de 3,7% en février, largement liée aux intempéries et nombreuses coupures de courant ayant privé les entreprises d'énergie.

Les ventes de détail reflètent naturellement l'impact du versement de 325Mds$ sous forme de chèques allant jusqu'à 1.400$ (plan Biden).

'Même si seulement un quart est dépensé (le reste est épargné ou sert à payer des dettes), c'est un coup de fouet au revenu et aux dépenses', souligne-t-on chez Oddo BHF.

Malgré ces chiffres tonitruants, le rendement des T-Bonds US reculait paradoxalement de -8Pts vers 1,55% (et 1,5390% vers 19H, le plus bas testé depuis le 12 mars).

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