Wall Street avait rouvert sans tendance globale, avec un grand écart entre le Nasdaq à -0,8% tandis que le Dow Jones progressait symétriquement de +0,8% et que le S&P500 était parfaitement stable.
Les gains du Dow Jones se retrouvaient rapidement divisés par deux à +0,4%, le S&P500 lâchait -0,2 à -0,3% (-0,28% au final à 4.443), et le Nasdaq -1% à 14.900.
Les score ci-dessus se sont littéralement figés à la mi-séance et jusqu'à la clôture, sauf pour le Nasdaq qui a réussi à remonter à -0,52%.

Le Russell-2000 des valeurs 'small caps' s'est distingué avec une spectaculaire ascension en solo de +1,5% à 2.281 (et jusqu'à +2% en séance) qui semblait complètement déconnectée de l'actualité du jour et obéir à une logique de rattrapage : l'indice revient à 3% de son record, comme les 3 autres 'majeurs' qui pourraient finir septembre dans le rouge jeudi.

Wall Street a appris la démission de deux membres de la Fed, Robert Kaplan (qui quittera ses fonctions le 8 octobre) et Eric Rosengren, tous deux ayant réalisé de juteuses opérations boursières -jugées légales- durant des années : ils expliquent leur démission par la volonté de ne pas susciter de polémiques pouvant perturber l'action de la Fed et 'distraire des vrais sujets'.
Ils peuvent prendre une semi-retraite, leur fortune est faite... et de nombreuses propositions de postes prestigieux et largement mieux payés dans le privé les attendent.

Wall Street a partiellement échappé à la pression des taux longs, avec le rendement du T-Bond 2031 qui a dépassé la barre psychologique de 1,5%, soit +30Pts de base en 10 jours avant d'en terminer au-delà de 1,49% (+3Pts/b).

La journée a été marquée par une nouvelle flambée de +2% du pétrole au-delà 75,7$ à New York sur le WTI, ce qui renforce les anticipations inflationnistes.

Côté chiffres, le Département du Commerce a annoncé une hausse de 1,8% des commandes de biens durables aux Etats-Unis le mois dernier, nettement supérieure au consensus, après un gain de 0,5% (révisé d'une estimation initiale qui était de -0,1%) en juillet.
Les commandes hors transports -un indicateur considéré comme un bon baromètre des projets d'investissement des entreprises- n'ont toutefois augmenté que de 0,2% en août, les commandes d'équipements de transport (traditionnellement volatiles) ayant bondi de 5,5%.

Par ailleurs, le dossier Evergrande -du nom de ce géant surendetté de l'immobilier chinois- devrait rester au coeur de l'actualité tant que la situation financière du groupe n'aura pas été éclaircie.
Le groupe n'a fait aucune annonce sur le versement attendu des 84Mns$ d'intérêt d'obligations programmés jeudi dernier : il reste un peu plus de 3 semaines pour trouver cette somme et échapper ainsi au verdict d'un 'défaut', synonyme de faillite imminente.

Côté valeurs, et sans surprise, le secteur 'énergie' se distingue avec Diamondbak +7,6%, Occidental +7,5%, Marathon Oil +6,3%, Devon +5,8% à 35$ (record annuel), Halliburton +5,4%, Hess +5%, EOG +4,8%, Valero et Phillips +4,5%, Schlumberger +4,1%, Exxon +3%...

La remontée des taux a dopé également le secteur financier avec Regions Financial +5,4%, Fifth Third Bancorp +5%, Zions +4,4%, Lincoln Nal, Citizens et SBV Financial à +4%, Bank of America +2,8%, JP Morgan +2,4%, Goldman Sachs +2,3%.

Le Nasdaq a été plombé par Moderna -5%, Idexx Labs -4,4%, Cadence -3,3%, Regeneron -3,1%, Adobe -3%, Intuitive et Twitter -2,8%, Salesforce -2,1%, Nvidia -1,9%, Microsoft -1,7%, Apple -1%...

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