Wall Street entame le second trimestre par une hausse résolue, de plus de 1,2% pour le S&P500 qui a pulvérisé la barre symbolique des 4.000 et inscrit un record à 4.020 (soit une hausse de 82% en 54 semaines, un record absolu de vélocité).

Retrouvant son momentum haussier depuis 48H, avec un appétit retrouvé pour les valeurs de croissance (notamment les semi-conducteurs), le Nasdaq double la mise avec +1,75% supplémentaires à 13.480.
Composé de valeurs plus défensives et 'value', le Dow Jones grappille plus modestement +0,5% à 33.153.

L'optimisme des investisseurs a été alimenté par des chiffres d'activité qui ont dépassé les attentes, aussi bien le 'PMI' calculé par l'institut allemand Markit) que l'ISM (Institute of Supply Management), son équivalent calculé par l'organisme interprofessionnel US.

L'indice PMI 'Markit' de l'activité dans le secteur manufacturier américain avance de 58,6 en février vers 59,1 en mars (données définitives), un niveau à peu près conforme à l'estimation 'flash' qui était de 59.

'Cette expansion a été soutenue par la plus forte progression des nouvelles commandes depuis juin 2014, bien que la production a été pénalisée par des pénuries d'approvisionnement', précise Markit.

La croissance du secteur manufacturier explose en revanche de 60,8 vers 64,7 si l'on se réfère aux données compilées par l'ISM, validant une expansion de l'activité pour le 10ème mois consécutif (consensus des économistes visait un score plus modeste : 61,4).

La composante des commandes nouvelles s'est améliorée de 3,2 points, passant à 68 contre 64,8 en février, tandis que celle des prix payés s'est légèrement tassée de 0,4 point, à 85,6. Le sous-indice de l'emploi a lui fortement progressé de 5,2 points, à 59,6.

Le plan d'investissement US, qui doit encore être approuvé par le Congrès, a soutenu la hausse des marchés actions depuis le début de l'année et semble désormais bien intégré dans les cours.

Mais les investisseurs commencent à anticiper un second volet d'un montant équivalent qui pourrait être présenté avant l'été.

Si Wall Street n'a pas exulté face à de telles promesses, c'est parce que la hausse des taxes sur les entreprises (qui passerait de 21 à 28%) et les ménages les plus riches devrait rapporter 1.000Mds$ selon les calculs de Joe Biden.

Cependant, l'indice du CBOE qui mesure la volatilité du S&P 500 a perdu plus de 1% pour repasser sous le niveau des 20 points, souvent jugé critique.

Sur le marché obligataire, et c'est la bonne nouvelle du jour, le rendement des Treasuries à 10 ans se replie vers 1,675% (-4,5Pts).

On peut mentionner la publication des inscriptions aux allocations chômage -un peu décevantes- mais ce n'est surement pas l'explication la plus probante: elles ont rebondi de +61.000 à l'issue de la semaine du 27 mars aux Etats-Unis, selon le Département du Travail, pour s'établir à 719.000, contre 658.000 (chiffre révisé de 684.000 en estimation initiale) la semaine précédente.

La moyenne mobile sur quatre semaines s'est aussi établie à 719.000, en repli de 10.500 d'une semaine à l'autre. Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a reculé de -46.000 la semaine du 20 mars, à 3.794.000.

Côté valeurs, le Nasdaq a été boosté par Pinduoduo +7,8%, Western Digital +5,9% et Applied Materials +5,9%, KLA +5,1%, Xilinx +5%, Micron +4,8%, Qualcomm +3,9%, Nvidia +3,5%, Salesforces +3,2%, Microsoft +2,8%, Oracle +2,3%...

Parmi les rares replis du jour, on retrouve les 'labos' (valeurs défensives) puis Viacom -1%, Tesla -0,9%




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