La Bourse de New York a terminé la séance de vendredi dans le rouge, en dépit d'une bonne surprise sur le front de l'emploi : le Dow Jones a cédé 0,4% à 33926 points, et le Nasdaq Composite a abandonné 1,6% à 12007 points.

L'économie américaine a généré 517.000 emplois non agricoles au mois de janvier, un nombre très largement supérieur aux attentes du marché, et le taux de chômage s'est encore tassé de 0,1 point, à 3,4%.

'Ces chiffres devraient conforter la Fed dans sa volonté de maintenir un discours ferme sur l'inflation', réagissait Roland Toulet Morlanne, gérant de portefeuilles chez Degroof Petercam Wealth Management France.

D'après l'analyste, cette perspective risquait de s'inscrire en porte-à-faux avec le scénario privilégié par les investisseurs, qui interprétaient le récent ralentissement de la hausse des taux de la Fed comme le signal d'une politique plus accommodante d'ici les prochains mois.

'Même si les pressions salariales se sont atténuées, le marché du travail devrait rester déséquilibré du point de vue de la Fed. Les hausses de taux d'intérêt devraient donc se poursuivre', estimait-on du côté de Commerzbank.

Autres données de la séance illustrant une certaine résilience de l'économie américaine, l'indice PMI composite de S&P Global a progressé à 46,8 pour le mois écoulé, tandis que l'indice ISM des services a grimpé davantage que prévu, pour atteindre 55,2.

Outre la lecture mitigée du rapport sur l'emploi, le Nasdaq a souffert de trimestriels diversement accueillis dans le secteur technologique : si Apple (+2,4%) a su satisfaire les investisseurs, on ne peut en dire autant d'Alphabet (-2,7%) et surtout d'Amazon (-8,4%).

Parmi les autres groupes ayant dévoilé leurs résultats la veille au soir, les opérateurs ont légèrement délaissé Qualcomm (-0,6%), mais sanctionné bien plus franchement Starbucks (-4,4%) et plus encore Ford (-7,6%).

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