La Bourse de New York a terminé sur une note haussière mercredi après les éclaircissements concernant la politique monétaire de la Réserve fédérale.

En fin de séance, le Dow Jones avance de 1% vers 30.668 points, tandis que le Nasdaq s'octroie une progression de 2,5% vers 11 099 points.

Les investisseurs ont pris connaissance du communiqué du Federal Open Market Committee (FOMC). La Fed reste le principal sujet de préoccupation des intervenants alors que se multiplient les signes d'accélération de l'inflation.

Jerome Powell et ses collaborateurs ont opter pour une hausse de taux de 75 points de base une première depuis 1994. L'hypothèse d'un relèvement de 75 points semblait rallier de plus en plus de suffrages depuis la publication, la semaine passée, de chiffres de l'inflation ressortis bien au-dessus des attentes.

La décision de la Fed a été acquise par 10 voix sur 11, ce qui dessine un quasi-consensus au sein du comité stratégique de la banque centrale, mais son président Jerome Powell a laissé entendre lors de sa conférence de presse que l'intensité des hausses de taux pourrait ralentir à mesure que s'améliorent les indicateurs sur l'inflation.

La Fed était d'autant plus attendue après les annonces surprises faites par la Banque centrale européenne (BCE) dans la journée.

Celle-ci a en effet lancé un nouvel instrument de soutien aux pays les plus endettés de la zone euro afin de combattre la résurgence des risques de fragmentation entre les rendements obligataires des pays du nord et du sud.

Ce faisant, elle a permis au compartiment des obligations souveraines européennes d'opérer une nette détente et aux indices du Vieux Continent de renouer avec la hausse.

Les investisseurs gardent par ailleurs un oeil attentif sur les statistiques économiques, qui confirment globalement le scénario d'un ralentissement de l'activité.

L'annonce d'une baisse de 0,3% des ventes de détail en mai, après une hausse de 0,7% en avril, semble notamment donner du crédit à l'hypothèse pessimiste d'une prochaine retombée en récession, sachant que la consommation représente les deux-tiers du PIB des Etats-Unis.

Autre indicateur décevant, la production manufacturière de la région de New York s'est de nouveau contractée au mois de juin, notamment en raison d'un rallongement des délais de livraison, d'après la Réserve fédérale de New York.

Son indice 'Empire State' est ressorti à -1,2 ce mois-ci contre -11,6 au mois de mai, alors que les économistes le voyaient repasser en territoire positif, autour de +3 points.

Du côté de l'inflation, les prix à l'importation ont augmenté de 0,6% le mois dernier en rythme séquentiel, après une hausse de 0,4% en avril. Hors poussée (+7,5%) des carburants, ils se sont néanmoins tassés de 0,3%.

Sur le front des valeurs, Caterpillar recule de 0,3% après avoir annoncé son intention de déménager son siège social dans le Texas, nouvel eldorado fiscal des entreprises américaines, comme l'illustrent les récentes installations dans l'Etat d'Oracle, Tesla ou HPE.

Tesla poursuit son rebond (+5,4%) dans le sillage d'une note d'analyste de Mizuho estimant qu'il pourrait être le bon moment pour revenir sur les constructeurs de véhicules électriques en vue d'un second semestre porteur.

La plateforme du streaming audio Spotify progresse d'environ 7,3%, stimulée par un relèvement de recommandation et d'objectif de cours de Wells Fargo.

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