NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, à l'issue d'une séance en dents de scie, le marché ayant semblé faire fi des commentaires conservateurs la veille du patron de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, pour privilégier l'hypothèse d'une pause dans la campagne de relèvement des taux d'intérêt.

L'indice Dow Jones a gagné 0,23%, ou 75,14 points, à 32.105,25 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 11,75 points, soit 0,30%, à 3.948,72 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 117,44 points (1,01%) à 11.787,40 points.

Les trois principaux indices de Wall Street ont rebondi sous l'effet aussi des commentaires devant le Congrès voulus une nouvelle fois rassurants de la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, sur la protection de l'épargne des Américains.

"Le marché a rebondi aujourd'hui après une hausse de la Fed qui a été accommodante hier", a commenté Ross Mayfield, analyste chez Baird, à Louisville dans le Kentucky. "Powell a fait du bon travail en s'en tenant au discours sur l'inflation et en continuant d'apparaître conservateur, en dépit d'une hausse plutôt conciliante", a-t-il dit.

Alors qu'elle s'était orientée vers le haut dans la foulée de la publication du communiqué de la Fed mercredi, Wall Street avait basculé dans le rouge après la conférence de Jerome Powell, qui avait souligné que la banque centrale américaine n'avait pas les mains liées dans sa lutte contre l'inflation en dépit des secousses récentes du secteur bancaire.

Ces commentaires ont alimenté l'hypothèse que la politique agressive de la Fed finisse par plonger l'économie américaine en récession, des craintes que la faillite de Silicon Valley Bank et de Signature Bank ont accentuées.

Les marchés ont été rassurés par la position de la Banque d'Angleterre (BoE), laquelle a estimé que l'inflation pourrait rapidement dégonfler. Ces commentaires dressent le tableau d'un réseau de banques centrales mondiales "prêtes à ralentir" le rythme des hausses des taux, a dit Ross Mayfield.

Toutefois, des données publiées dans la journée montrent que les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont décliné tandis que les ventes de nouvelles habitations ont marqué une hausse inattendue, illustrant la résilience de l'économie.

Parmi les secteurs majeurs du S&P-500, seuls deux - les services de communication et les technologies - ont fini la séance dans le vert.

Côté valeurs, First Republic Bank a décliné de 6,0% en marge de l'audition de Janet Yellen devant le Congrès.

Coinbase Global a chuté de 14,1% après que le régulateur du marché a menacé d'engager des poursuites contre le spécialiste des cryptomonnaies.

(version française Jean Terzian)

par Stephen Culp