NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en ordre dispersé mercredi, à l'issue d'une séance en dents de scie, alors que les investisseurs ont privilégié la prudence au terme d'un mois et d'un trimestre compliqués, le S&P-500 se dirigeant vers son pire premier semestre depuis plus de cinquante ans.

L'indice Dow Jones a gagné 0,27%, ou 82,32 points, à 31.029,31 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 2,72 points, soit 0,07%, à 3.818,83 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 3,65 points (0,03%) à 11.177,89 points.

Si les géants Apple, Amazon et Microsoft ont tiré Wall Street vers le haut, les secteurs sensibles à l'économie tels que les semiconducteurs et les transports ont sous-performé.

"Le marché peine à trouver une direction", a commenté Megan Horneman, directrice des investissements chez Verdence Capital Advisors, à Hunt Valley dans le Maryland.

"Nous avons eu des données décevantes, et les marchés attendent la saison des résultats, qui apportera davantage de clarté" sur les futurs bénéfices et le ralentissement de l'économie, a-t-elle déclaré.

Alors que le S&P-500 s'oriente vers son plus important recul au premier semestre depuis 1970, le Nasdaq devrait lui connaître son pire premier semestre.

Les trois principaux indices de Wall Street devraient tous enregistrer un deuxième trimestre consécutif dans le rouge, ce qui n'était plus arrivé depuis 2015.

Après des décennies de politique monétaire souple, la Réserve fédérale américaine (Fed) a basculé vers un cycle de resserrement, ce qui "est nouveau pour un grand nombre d'investisseurs", a dit Megan Horneman.

Parmi les secteurs majeurs du S&P-500, l'énergie a reculé, tandis que celui des soins de santé a été le plus performant.

Des représentants de la Fed ont rappelé ces derniers jours la détermination de la banque centrale américaine à enrayer la flambée de l'inflation, laissant entrevoir une nouvelle hausse des taux d'intérêt de 75 points de base en juillet. Ils estiment que ce resserrement ne plongera pas l'économie en récession.

Côté valeurs, Bed Bath & Beyond a plongé de 23,6% à la suite de l'annonce du remplacement de son directeur général dans le but de redresser le groupe.Fedex a reculé de 2,6% après avoir fait état d'une prévision de bénéfice décevante.

* Le rappel de la séance en Europe: [.EUFR]

* A SUIVRE JEUDI :

(version française Jean Terzian)

par Stephen Culp