Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres démarrait la séance en forte baisse de 2,05% lundi, plombée par l'aggravation de la situation sanitaire en Europe qui fait chuter le secteur du tourisme.

Vers 07H30 GMT, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 123,17 points à 5.883,88 points.

"Les investisseurs ont décidé de se mettre en retrait", souligne Naeem Aslam, analyste chez Avatrade.

"Le fait que l'OMS (Organisation mondiale de la santé, NDLR) ait mis en garde contre les taux d'infection au coronavirus en Europe et que les Banques centrales aient décidé de laisser inchangée leur politique monétaire ont convaincu les investisseurs ne de pas prendre de risque", souligne-t-il.

Le Royaume-Uni fait face à une "deuxième vague" de nouveau coronavirus, a prévenu vendredi le Premier ministre Boris Johnson, son gouvernement n'écartant pas de recourir à un nouveau confinement général pour toute l'Angleterre comme "dernière ligne de défense".

INFORMA PROGRESSE (+0,79% à 383,60 pence). Le spécialiste de l'organisation d'événements a vu ses résultats fondre au premier semestre, achevé fin juin, en raison de la pandémie. Mais il observe un retour à la normale de ses activités en Chine et renforce son programme d'économies afin de préserver ses finances même en cas de lente reprise.

ROLLS-ROYCE CHUTE (-8,02% à 165,70 pence). Le motoriste a annoncé au cours du week-end étudier une possible augmentation de capital de 2,5 milliards de livres (2,1 mds EUR) afin de renforcer des finances plombées par la crise du transport aéronautique consécutive à la pandémie.

LE SECTEUR DU VOYAGE S'ENFONCE. Ces valeurs étaient en première ligne face à la hausse des cas de Covid-19 qui compromet la reprise du tourisme. Le groupe aérien IAG, propriétaire de British Airways, lâchait 8,55% à 101,10 pence et le poids lourd de l'hôtellerie InterContinental Hotels 4,28% à 3.960,00 pence).

HSBC (-3,34% à 293,85 pence) ET STANDARD CHARTERED (-2,53% à 350,40 pence). Ces valeurs faisaient les frais d'informations laissant entendre qu'elles pourraient essuyer des sanctions de Pékin, et d'accusations selon lesquelles elle aurait permis le transit de montants astronomiques d'argent sale. L'action d'HSBC tombait même au plus bas depuis 1995.

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