Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers évoluaient avec prudence mercredi, dernier jour de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), à l'issue de laquelle des annonces seront faites.

Les indices européens évoluaient proches de l'équilibre vers 10h10: Londres lâchait 0,15%, Francfort 0,04%. Milan grappillait 0,12% et Paris 0,03%, au lendemain d'un nouveau record de clôture qui a détrôné une marque vieille de 21 ans.

En Asie, Hong Kong a glissé de 0,3% et Shanghai de 0,2%, ralenties par de nouvelles contaminations de Covid dans plusieurs régions de Chine, qui ont contraint certaines villes à instaurer de nouveaux confinements, pesant sur les chaînes d'approvisionnement déjà mises à rude épreuve dans la deuxième économie mondiale.

À Wall Street, les trois principaux indices ont enregistré de modestes hausses mardi, leur permettant de signer de nouveaux records.

Tous les marchés sont donc suspendus à la réunion de la Banque centrale américaine, la Fed, dont les conclusions seront annoncées à 18H00 GMT.

"S'il n'y a aucun signe de stress sur les marchés à risque, c'est principalement parce que nous pensons tous savoir ce qui ressortira de la réunion d'aujourd'hui: le début de la réduction progressive du programme d'achat d'obligations", constate Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

La Fed devrait en effet annoncer réduire ses achats d'actifs - actuellement de 120 milliards de dollars par mois - de 15 milliards de dollars chaque mois, jusqu'à tomber à zéro à la mi-2022, selon les discussions qu'avaient eues les responsables de la Fed lors de leur dernière réunion fin septembre.

"L'annonce de la réduction de l'assouplissement quantitatif se fera probablement sans accroc, mais la discussion sur les taux pourrait être plus compliquée", ajoute Mme Ozkardeskaya.

"Idéalement, M. Powell ne souhaite pas toucher aux taux d'intérêt américains avant 2023 mais, avec l'inflation qui s'avère plus tenace qu'il ne le pensait, maintenir les taux proches de zéro serait une erreur politique qui pourrait lui coûter cher, ainsi qu'à l'économie américaine", estime-t-elle.

Le minières rebondissent

Les valeurs minières remontaient au lendemain d'un net repli en raison de la baisse du prix du minerai de fer, lesté par des perspectives de ralentissement économique en Chine et des stocks abondants.

À Londres, Antofagasta gagnait 2,79% à 1.398 pence, Anglo American 2,72% à 2.794 pence et Glencore 2,09% à 361,65 pence.

À Paris, ArcelorMittal prenait 0,94% à 29,06 euros.

Evergrande livre 57.000 biens

Le groupe immobilier chinois ultra endetté Evergrande a pris 4,27% à Hong Kong après avoir annoncé la livraison de plus de 57.000 biens à leurs propriétaires. La firme avait indiqué en septembre qu'elle ne pourrait peut-être pas honorer tous ses engagements, ce qui avait inquiété les marchés en raison des potentielles conséquences systémiques de la faillite d'un tel groupe.

Lufthansa redécolle

Lufthansa montait de 5,36% à 6,22 euros. Le premier groupe européen de transport aérien a réalisé au troisième trimestre son premier bénéfice opérationnel depuis le début de la pandémie et prévoit de "diviser par deux" la perte annuelle comparée à 2020 grâce à la nette reprise du trafic aérien.

Vents contraires pour Vestas

Plombé par les difficultés liées au Covid-19 entre les hausses de coûts et des difficultés d'approvisionnement, le producteur danois d'éoliennes Vestas, a revu à la baisse ses prévisions. Son bénéfice net a été divisé par plus de deux au troisième trimestre. Le numéro un mondial du secteur chutait de 10,13% à Copenhague.

Ferrari à toute allure

Le fabricant italien de voitures de luxe Ferrari a affiché des commandes "record" et une croissance à deux chiffres des livraisons au troisième trimestre, ce qui l'a amené à relever ses prévisions pour l'ensemble de l'année. Son action bondissait de 4,08% à Milan.

De côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier perdait 1,57% à 83,39 dollars vers 10h05.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre lâchait 1,80% à 82,42 dollars.

L'euro montait de 0,07% face au billet vert à 1,587 dollar.

Le bitcoin cédait 0,16% à 63'040 dollars.

afp/jh