Paris (awp/afp) - Les marchés, déjà confrontés aux défis liés à l'énergie et aux chaînes d'approvisionnement mondiales, évitaient de faire du zèle mercredi avant des données sur l'inflation américaine qui pourraient influencer l'action de la Réserve fédérale américaine et le début de la saison de résultats à Wall Street.

En Asie, les indices ont fini en ordre dispersé avec une baisse de 0,32% à Tokyo et une hausse de 0,4% à Shanghai, soutenue par la progression plus forte qu'attendu des exportations chinoises en septembre. A Hong Kong, les transactions ont été interrompues à cause du passage d'un violent typhon.

En Europe, la tendance était également contrastée: vers 08H35, Francfort avançait de 0,61% et Paris de 0,16%, mais Londres baissait de 0,39% alors que le PIB du Royaume-Uni en août est resté inférieur de 0,8% comparé à son niveau d'avant la pandémie.

Tous les yeux seront rivés sur l'indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre aux Etats-Unis, qui sera publié à 14H30, heure de Paris.

La banque centrale américaine (Fed) a signalé en septembre qu'elle allait "bientôt" réduire progressivement ses achats d'actifs mis en place au début de la pandémie pour soutenir l'économie mais une inflation persistante renforce l'idée que la Fed puisse aussi relever ses taux directeurs dans la foulée.

Le compte-rendu de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine pourrait également apporter "un éclairage complémentaire sur la nécessité et la possibilité de voir une normalisation des taux avant 2023", souligne par ailleurs Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

La plupart des décideurs politiques estiment que l'inflation, dont l'un des principaux moteurs est l'augmentation des prix du pétrole, ne sera que transitoire.

Mais les marchés voudraient en être sûrs, eux qui sont déjà préoccupés par les difficultés des chaînes d'approvisionnement mondiales qui entraînent des pénuries pour toute une gamme de matériaux, en particulier les semi-conducteurs.

Ces difficultés pourraient affecter les marges des entreprises, provoquer un ralentissement de la consommation puis faire dérailler la reprise économique.

De quoi susciter la nervosité des investisseurs alors que débute la saison des résultats des entreprises américaines, notamment avec la publication des chiffres de la banque JP Morgan dans l'après-midi.

LVMH en confiance

Le titre du numéro un mondial du luxe s'adjugeait 1,94% à 646,10 euros après l'annonce de 15,512 milliards de ventes au troisième trimestre, un chiffre supérieur à celui de 2019, avant la pandémie. Le groupe se montre "confiant dans la poursuite de la croissance actuelle".

SAP relève ses prévisions

Le spécialiste allemand du logiciel (+3,51% à 121,04 euros à Francfort) a relevé ses prévisions pour l'année en cours, tablant désormais sur un résultat opérationnel pour 2021 "entre 8,1 et 8,3 milliards d'euros", contre "entre 7,95 et 8,25 milliards" précédemment.

Panne géante chez OVHcloud

Une panne généralisée affectait mercredi le fournisseur de services cloud et hébergeur OVHcloud, qui s'apprête à entrer en Bourse vendredi, perturbant l'accès à de nombreux sites internet, selon le site spécialisé Downdetector et de nombreux témoignages publiés sur Twitter.

Nestlé se défend

Le géant suisse de l'agrolimentaire Nestlé (-0,48% à 112,06 francs suisses suisses à la Bourse de Zurich) a contesté vigoureusement mercredi les griefs de l'Autorité de la concurrence en France sur une entente entre une centaine d'entreprises pour cacher la possible présence de bisphénol A ou de ses substituts dans des contenants alimentaires.

Le pétrole ralentit

Les prix du pétrole continuaient à ralentir après de nouveaux plus hauts en séance enregistrés en début de semaine.

Vers 08H20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre se repliait de 0,41% par rapport à la clôture de la veille, à 83,09 dollars à Londres.

À New York, au terme d'une séance volatile, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre cédait 0,36% à 80,35 dollars.

Du côté de l'euro et du bitcoin

L'euro prenait 0,20% face au billet vert à 1,1554 dollar, au plus bas depuis juillet 2020.

Après une chevauchée qui l'a vu prendre plus de 40% en dix jours, le bitcoin lâchait un peu du leste (-0,33%) à 55.184 dollars.

afp/ol