Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note nettement positive vendredi, profitant d'un regain d'optimisme au lendemain du jour férié de l'Ascension. Le SMI a connu une petite alerte dans la première heure de transactions, où il a inscrit son plus bas du jour, avant de prendre résolument le chemin du nord et de repasser au-dessus de la barre des 11'600 points.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, visant, pour la première fois depuis deux mois, à boucler une semaine dans le vert. Les investisseurs saluaient l'indicateur PCE rassurant de l'inflation aux Etats-Unis.

L'inflation s'est élevée à 6,3% sur un an en avril, contre 6,6% en mars. Sur un mois, le ralentissement est encore plus marqué, à 0,2% contre 0,9% le mois passé. Les revenus des ménages ont progressé de 0,4% par rapport à mars et les dépenses de 0,9%.

"A moins d'une retombée calamiteuse plus tard dans la séance, les principaux indices se dirigent vers le week-end de trois jours du Memorial Day (lundi prochain) avec des gains à la clé", a indiqué Patrick O'Hare de Briefing.com.

"Cela ne s'est pas produit depuis un bon moment", a rappelé l'analyste qui a souligné "la modération du rythme annuel de l'inflation qui correspond à la théorie selon laquelle la hausse des prix a atteint un pic".

Le SMI a terminé en hausse de 1,35% à 11'647,17 points, avec un plus haut à 11'657,24 points et un plus bas à 11'501,03 points en début de séance. Le SLI a gagné 2,04% à 1816,20 points et le SPI 1,58% à 14'941,43 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Roche (-1,0%) et Novartis (-0,8%) sont les seuls perdants du jour. Zurich Insurance a fini inchangé.

Roche a indiqué que le glofitamab a obtenu un taux de réponse élevé et durable chez les personnes atteintes d'un lymphome diffus à grandes cellules B, selon de nouvelles données qui seront présentées début juin au congrès oncologique Asco aux Etats-Unis. Mercredi, la Commission européenne avait homologué l'usage du médicament Polivy (polatuzumab vedotin), en combinaison avec d'autres molécules, pour le traitement d'un cancer du sang particulièrement agressif.

Le troisième poids lourd, Nestlé (+2,1%) a fait un peu mieux que l'indice.

Richemont (+9,6%) a terminé sur la plus haute marche du podium, suivi par Straumann (+7,6%) et Sonova (+6,1%).

Selon des courtiers, Richemont a bénéficié d'un effet de rattrapage après avoir beaucoup souffert la semaine dernière, après la publication des résultats annuels. RBC a réduit l'objectif de cours de l'action du géant du luxe, mais confirmé "outperform", estimant que la réaction négative du cours après les résultats de l'exercice 2021/22 avaient été exagérée.

Swatch (+4,0%) a été entraîné dans le sillage de son concurrent genevois.

Les bancaires Credit Suisse et Julius Bär (chacune +3,2%) ont surperformé, alors qu'UBS (+1,4%) est restée en retrait.

Sur le marché élargi, Stadler Rail (+2,5%) a démenti avoir conclu un accord de co-entreprise avec l'indien Medha Servo Drives pour la construction d'une nouvelle usine de véhicules ferroviaires. Plusieurs médias indiens, dont Telangana Today et Times of India, s'en étaient fait l'écho la veille.

Clariant (+3,1%) a profité d'un relèvement de recommandation à "neutral", de "underperform", par Bank of America qui a aussi augmenté l'objectif de cours sans autre commentaire.

Rieter (+0,2%) avait lancé un avertissement sur résultat de mercredi soir lié aux problèmes d'approvisionnement et à l'inflation des coûts. Dans la foulée, Baader Helvea a rétrogradé le titre à "reduce", de "add", et nettement abaissé l'objectif de cours estimant toutefois que, dès que la situation se détendra, Rieter devrait faire son retour et dégager de solides bénéfices.

Relief Therapeutics (-26,0%) a fortement chuté après que le Comité de surveillance des données (DSMB, Data Safety Monitoring Board) de l'autorité sanitaire américaine National Institutes of Health (NIH) a recommandé la veille l'arrêt des études avec aviptadil de Relief Therapeutics et de son partenaire américain NRx pour le traitement du Covid-19. Après que l'efficacité du produit n'a pas été prouvée en avril dernier, le DSBM estime que d'autres évaluations sont inutiles.

Addex (-5,5%) a essuyé un échec avec son étude de phase IIa sur le dipraglurant, un produit en développement destiné au traitement du blépharospasme. Le résultat de l'étude n'a "pas été concluant et n'a pas atteint tous les objectifs", a indiqué le laboratoire genevois.

rp/al