Zurich (awp) - La Bourse suisse a nettement reculé mardi. Après avoir ouvert dans le vert, le SMI des valeurs vedettes a plongé dans le rouge. Après plusieurs tentatives de rebond ratées, l'indice a encore accentué ses pertes dans l'après-midi, passant un moment sous la barre des 11'100 points avant de la refranchir sur la dernière ligne droite.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée.

"Nous sommes arrivés à un point où nous avons probablement atteint plusieurs pics: celui de l'inflation, du sentiment belliciste de la Fed et du pessimisme", a relevé Art Hogan de B. Riley Wealth.

Les investisseurs demeuraient toutefois prudents en début de séance, alors que le dollar, valeur refuge, restait à la hausse pour la troisième séance d'affilée.

Le SMI a fini en recul de 0,37% à 11'130,44 points, avec un plus bas à 11'085,13 et un plus haut à 11'185,92 points à l'ouverture. Le SLI a abandonné 1,00% à 1724,39 points et le SPI 0,65% à 14'408,17 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont reculé et 12 avancé.

Sonova (-15,9%) a fermé la marche, derrière Straumann (-8,3%) et Givaudan (-2,4%).

Le fabricant d'aides auditives a ajusté à la baisse ses objectifs pour cette année, en raison notamment d'un développement plus lent que prévu des ventes sur certains marchés au cours des premiers mois de l'exercice décalé 2022/23.

L'équipementier de l'industrie chirurgico-dentaire a quant à lui engrangé au premier semestre un chiffre d'affaires de 1,18 milliard de francs suisses, en hausse de près d'un cinquième. La rentabilité opérationnelle s'est quelque peu érodée et les vagues perspectives brossées par la direction, qui s'est défendue d'un excès de prudence, laissent augurer une poursuite de la tendance d'ici la fin de l'année.

Le valeurs du luxe Richemont (-2,3% à 112,05 francs suisses) et Swatch (-1,8%) ont également souffert.

DZ Bank a suspendu avec effet immédiat la couverture de Richemont, en raison de la pression qui pèse sur le marché chinois, de grande importance pour l'exploitant de marques de luxe genevois. La dernière recommandation était à "vendre", et la juste valeur fixée à 82 francs suisses.

Dans le camp des poids lourds, Roche (-0,7%) et Nestlé (-0,4%) ont freiné l'indice, alors que Novartis (+0,7%) l'a soutenu.

L'Agence américaine des médicaments (FDA) a accepté d'examiner une demande supplémentaire d'homologation du médicament Polivy (polatuzumab védotine) de Roche, pour le traitement d'un cancer du sang particulièrement agressif.

Adecco et Swisscom (chacun +1,0%) se partagent la première place du classement, devant Holcim (+0,8%) et AMS Osram (+0,7%).

Swiss Life (+0,2%) publie ses chiffres semestriels mercredi et les analystes du consensus AWP attendent un bénéfice net de 631 millions de francs suisses. Les recettes de primes devraient se situer près de 11 milliards de francs suisses.

Les bancaires UBS (+0,3%) et Credit Suisse (+0,2%) ont gagné un peu de terrain, Julius Bär (-0,1%) en a perdu.

La banque aux deux voiles a déposé au 29 juillet auprès de ses assureurs 18 demandes de dédommagements pour deux fonds liés à Greensill, contre 16 au 31 mai dernier. Cela correspondant à une exposition de sa division de gestion d'actifs (CSAM) d'environ 2,2 milliards de dollars.

Sur le marché élargi, plusieurs sociétés ont fait le point sur leur performance à mi-parcours.

Huber+Suhner (+3,3%) a dépassé les attentes du marché, tant au niveau des ventes que de la rentabilité.

Medartis (-7,6%) a poursuivi sa croissance, mais sa rentabilité s'est tassée à cause d'effets d'acquisitions aux Etats-Unis. Les objectifs financiers ont été réduits pour l'ensemble de l'exercice.

Basilea (-7,5%) a réduit sa perte et accru ses revenus.

Orior (-3,0%) a essuyé une baisse du bénéfice net, alors que ses ventes ont progressé. L'entreprise zurichoise a relevé ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'année en cours.

Swiss Steel (-2,4%) a gagné davantage au deuxième trimestre, ayant réussi à augmenter ses prix, mais s'attend à une baisse de la demande et des marges en seconde partie d'année.

Talenthouse (-0,6%), autrefois New Value, a accusé sur les six premiers mois de l'année un tassement de 6% de ses revenus bruts comptabilisés en dollars.

rp/buc