Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en baisse mardi, cédant ses gains de la veille. Les indices se retrouvaient sous pression, en raison notamment de l'envolée des prix du pétrole et en l'absence d'impulsion d'outre-Atlantique.

"Les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin sous la pression de la hausse du prix du baril de pétrole qui revient à son niveau de 2014 et de la progression du rendement du dix ans américain qui atteint son niveau prépandémique", a estimé John Plassard de Mirabaud Banque dans un commentaire.

Le prix du Brent a en effet atteint mardi un plus haut en sept ans, dopé par les perturbations de l'offre en Libye et au Nigeria entre autres, et par une remontée de la demande, malgré le variant Omicron. Le WTI montait de 1,6% à 85,66 dollars et le Brent de 1,7% à 87,90 dollars.

Après un long week-end de trois jours pour les marchés américains, fermés hier en raison du jour férié Martin Luther King Jr. Day, les investisseurs devraient aussi prêter attention aux résultats d'entreprises avec notamment Goldman Sachs cet après-midi, a ajouté M. Plassard.

A la Bourse suisse vers 09h06, l'indice vedette SMI reculait de 0,77% à 12'535,60 points, après avoir progressé la veille de 0,86%. Le SLI reculait de 0,80% à 2009,21 points et le SPI abandonnait 0,75% à 15'908,93 points.

Les plus fortes baisses étaient enregistrées par Swatch Group (-2,7%), Geberit (-1,7%) et Partners Group (-1,7%). L'horloger biennois était pénalisé par des commentaires de Morgan Stanley. Son rival Richemont (-1,6%) reculait aussi.

Les trois poids lourds Nestlé (-0,4%), Roche (-0,8%) et Novartis (-1,0%) pesaient aussi sur l'indice vedette.

Credit Suisse (-0,2%) limitait ses pertes de la veille (-2,3%), après le départ surprise du président António Horta-Osório. Après avoir contrevenu à plusieurs reprises aux règles de quarantaine, le Portugais a démissionné. Il a été remplacé avec effet immédiat par Axel Lehmann, récemment arrivé comme administrateur.

Dans un entretien au journal alémanique Tages-Anzeiger, M. Lehmann a assuré qu'il souhaitait préserver l'indépendance de la banque.

Vifor (+0,1%) était la seule valeur vedette en hausse. CSL Behring, filiale bernoise de l'australien CSL, a précisé son offre de rachat de Vifor Pharma. L'opération se déroulera du 2 février au 2 mars, sous réserve de prolongations. Le conseil d'administration du groupe st-gallois a recommandé à l'unanimité aux détenteurs d'actions d'accepter l'offre, dont le prix d'achat total s'élève à 11,7 milliards de dollars.

Sur le marché élargi, Leonteq (-0,6%) inversait la tendance positive d'avant-Bourse, où le titre semblait avoir bénéficié de l'annonce d'un partenariat avec Swissquote (-1,3%) dans l'émission et la distribution de produits structurés.

GAM (-3,9%) devrait essuyer une perte nette après impôts d'environ 30 millions de francs suisses, selon les normes comptables IFRS. En 2020, la perte nette IFRS avait atteint 388,4 millions.

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