Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait céder mardi matin ses gains de la veille. Les indices pourraient se retrouver sous pression, en raison notamment de l'envolée des prix du pétrole et en l'absence d'impulsion d'outre-Atlantique.

"Les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin sous la pression de la hausse du prix du baril de pétrole qui revient à son niveau de 2014 et de la progression du rendement du dix ans américain qui atteint son niveau prépandémique", a estimé John Plassard de Mirabaud Banque dans un commentaire.

Le prix du Brent a en effet atteint mardi un plus haut en sept ans, dopé par les perturbations de l'offre en Libye et au Nigeria entre autres, et par une remontée de la demande, malgré le variant Omicron.

Après un long week-end de trois jours pour les marchés américains, fermés hier en raison du jour férié Martin Luther King Jr. Day, les investisseurs devraient aussi prêter attention aux résultats d'entreprises avec notamment Goldman Sachs cet après-midi, a ajouté M. Plassard.

A la Bourse suisse vers 08h08, l'indice vedette SMI s'apprêtait en ouvrir en repli de 0,25% à 12'601,62 points, après avoir progressé la veille de 0,86%, selon les indications préalables fournies par la banque Julius Bär.

La vaste majorité des valeurs vedettes tendait vers le rouge, à l'exception de Roche (+0,1%), Sika (+0,2%) et Vifor (+0,8%).

CSL Behring, filiale bernoise de l'australien CSL, a précisé son offre de rachat de Vifor Pharma. L'opération se déroulera du 2 février au 2 mars, sous réserve de prolongations. Le conseil d'administration du groupe st-gallois a recommandé à l'unanimité aux détenteurs d'actions d'accepter l'offre, dont le prix d'achat total s'élève à 11,7 milliards de dollars.

Roche bénéficiait pour sa part d'un relèvement d'objectif de cours par les analystes de Bernstein. Les deux autres poids lourds de la cote Novartis et Nestlé (tous les deux -0,2%) reculaient par contre.

Les autres "blue chips" affichaient des replis entre -0,2% et -0,4%, à l'instar des bancaires UBS (-0,4%) et Credit Suisse (-0,3%).

La banque aux deux voiles réduisait les pertes accusées la veille (-2,3%), après le départ surprise du président António Horta-Osório. Après avoir contrevenu à plusieurs reprises aux règles de quarantaine, le Portugais a démissionné. Il a été remplacé avec effet immédiat par Axel Lehmann, récemment arrivé comme administrateur.

Dans un entretien au journal alémanique Tages-Anzeiger, M. Lehmann a assuré qu'il souhaitait préserver l'indépendance de la banque.

Swatch (-1,8%) était pénalisé par des commentaires de Morgan Stanley. Son rival Richemont (-0,3%) limitait ses pertes.

Sur le marché élargi, Leonteq (+0,8%) bénéficiait de l'annonce d'un partenariat avec Swissquote (-0,2%) dans l'émission et la distribution de produits structurés.

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