Zurich (awp) - La Bourse suisse semblait hésiter jeudi avant l'ouverture, attendant les décisions de la Banque nationale suisse (BNS). L'institut d'émission helvétique devrait maintenir sa politique monétaire inchangée. La saison des résultats connaissait l'une de ses dernières journées d'envergure.

Les principaux indices américains ont fini en baisse mercredi dans le sillage d'un regain de tension géopolitique entre la Russie et les pays occidentaux, selon l'analyste John Plassard, de Mirabaud Banque. Les indices européens devraient ouvrir en recul.

Le président Vladimir Poutine a annoncé que la Russie n'acceptera plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'Union européenne, à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Un nouveau système en roubles doit être mis en place. En réponse, le président américain Joe Biden va rencontrer les dirigeants européens et de nouvelles sanctions sont possibles.

La BNS va faire le point à 9h30 sur sa politique monétaire, mais ce sont principalement les déclarations sur le franc, qui s'est nettement renforcé face à l'euro après l'éclatement de la guerre russo-ukrainienne, et sur la situation économique qui seront suivies.

A 8h15, le Swiss Market Index (SMI) gonflait de 0,11% à 12'113,34 points, selon les indications avant-Bourse de Julius Bär. A l'exception de Credit Suisse, toutes les valeurs vedettes étaient dans le vert.

L'autorité sanitaire américaine (FDA) a donné son feu vert l'anticancéreux Pluvicto, développé par le géant pharmaceutique Novartis (+0,4%), dans l'indication contre une certaine forme de cancer de la prostate. Roche et Nestlé optaient pour le statu quo.

Les déconvenues se suivent pour Credit Suisse (-1,1%), qui a annoncé mercredi soir l'issue défavorable d'un litige juridique aux Bermudes. Le numéro deux bancaire helvétique a été informé qu'il va perdre un procès contre une filiale locale d'assurances de Credit Suisse pour lequel une somme de plus de 500 millions de dollars serait en jeu. Le montant serait déjà provisionné.

UBS (+0,1%) et Credit Suisse ont tous deux passé les tests de résilience du gendarme financier Finma. Logitech (+2,5%) semblait profiter d'un début de couverture par Bank of America, qui a entamé la couverture avec une recommandation d'achat.

Sur le marché élargi, l'assureur Helvetia (+1,6%) a vu son bénéfice net s'envoler à plus d'un demi-milliard de francs suisses, dopé par l'acquisition de l'espagnol Caser. Zur Rose (+0,1%) a pâti de frais de marketing qui ont raboté la rentabilité de l'apothicaire en ligne et grossiste en médicaments thurgovien.

Le fabricant de cellules photovoltaïques Meyer Burger (pas de cours) a largement déçu les prévisions avec ses chiffres annuels, alors que les pénuries continuent de peser sur l'activité du groupe thounois.

Investis (non référencé) a racheté pour un prix non divulgué le spécialiste argovien de la détection d'amiante Aatest. La société immobilière genevoise a également dévoilé ses chiffres annuels.

Comet (+1,8%) a remporté un litige qui l'opposait à XP Power, condamné à verser 40 millions de dollars au spécialiste fribourgeois des rayons X et radiofréquences.

Le fournisseur d'offres de voyages en ligne LM Group (pas de cours) a réduit sa perte l'an dernier, plus qu'annoncé initialement. Le chiffre d'affaires a lui nettement augmenté et le résultat opérationnel est positif.

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