Zurich (awp) - La Bourse suisse ne parvenait pas à s'extraire de sa torpeur lundi matin, après avoir déjà terminé autour de l'équilibre vendredi dernier. L'inflation et l'impact économique du variant Omicron continuaient à retenir l'attention des investisseurs. En Suisse, les laboratoires pharmaceutiques étaient à l'honneur avec des annonces positives pour Novartis, Roche, Idorsia et Basilea.

La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi soir sa première semaine de 2022, l'indice à dominante technologique Nasdaq s'inscrivant dans le rouge pour la quatrième séance d'affilée, après un rapport américain sur l'emploi décevant en décembre.

"Les indices européens devraient tenter un rebond technique ce matin (notamment les valeurs de croissance) malgré la clôture des marchés américains vendredi impactés par un rapport sur l'emploi mitigé et une inflation record en Europe qui pourrait laisser penser qu'une erreur de politique monétaire est proche", a estimé John Plassard de Mirabaud Banque dans un commentaire.

Selon ce dernier, les chiffres du chômage dans la zone euro pour le mois de novembre devraient être scrutés de près par les investisseurs. Mercredi, la Chine et les Etats-Unis dévoileront les données sur l'inflation en décembre.

A 09h04, l'indice vedette SMI de la Bourse suisse faisait quasiment du surplace (+0,05%) à 12'805,35 points. Le SLI était aussi en petite forme et n'avançait que de 0,1% à 2054,56 points, imité par un SPI en infime hausse de 0,05% à 16'285,80 points.

La majorité des valeurs vedettes évoluaient en baisse, emmenées par AMS Osram (-2,5%), Geberit (-0,9%) et Alcon (-0,8%). Le géant des dispositifs et consommables ophtalmiques a finalisé le rachat de l'entreprise californienne Ivantis.

Sika (-0,5%), qui publie mardi son chiffre d'affaires annuel, reculait également, tandis que Nestlé (-0,4%) pesait sur le SMI. Les analystes de Morgan Stanley ont pourtant relevé l'objectif de cours du géant de l'alimentaire.

Les poids lourds pharmaceutiques Novartis (+0,3%) et Roche (+0,4%) soutenaient par contre l'indice vedette.

Novartis et son partenaire Molecular Partners (+26,3%) ont revendiqué le succès de leur étude clinique intermédiaire "Empathy" sur l'ensovibep en intraveineuse contre le Covid-19. La substance a démontré son efficacité pour réduire la charge virale dans les huit jours suivant l'administration d'une dose unique, ainsi que pour limiter les risques d'hospitalisation ou de décès.

Roche a pour sa part obtenu de Swissmedic une extension d'indication pour son anticancéreux à large spectre Tecentriq.

Les bancaires étaient en tête de classement avec Credit Suisse (+1,7%), Julius Bär (+0,8%) et UBS (+0,8%), portées par la perspective d'une prochaine hausse des taux.

Swatch (+1,2%) était aussi recherché, soutenu par un relèvement d'objectif de cours par UBS. Son homologue Richemont (+0,2%) avançait plus modestement.

Sur le marché élargi, Idorsia (+11,2%) s'envolait. Le laboratoire bâlois a reçu le feu vert du régulateur américain pour le somnifère Quviviq (daridorexant).

Basilea (+3,4%) table sur un chiffre d'affaires et des liquidités meilleurs qu'anticipé pour l'exercice 2021, grâce à la performance des ventes des médicaments Cresemba et Zevtera.

Flughafen Zürich (+3,3%) était soutenu par les analystes UBS, qui ont relevé la recommandation de l'exploitant de l'aéroport zurichois à "buy", contre "neutral" précédemment. L'objectif de cours a été augmenté à 198 francs suisses, contre 171 francs suisses.

al/fr