Zurich (awp) - La Bourse suisse réduisait ses pertes mais restait toujours dans le rouge vendredi à l'approche de la mi-journée. La saison des résultats semestriels battait son plein à l'international et en Suisse avec notamment les performance financières à mi-parcours de Swiss Re, Holcim et AMS Osram.

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi soir, soutenue par les très bons résultats trimestriels de la plupart des grands noms de la cote, sur fond de politique monétaire accommodante.

"Pourtant, il y avait de quoi être déçu puisque la croissance américaine au deuxième trimestre (+6,5% en termes annualisés) a été publiée largement en-dessous des attentes du consensus" qui s'établissait à +8,5%, a nuancé John Plassard de Mirabaud Banque.

Selon les analystes d'Activtrades, les investisseurs restent sur la retenue sur les actifs risqués "malgré la solide réaction positive de la veille provoquée par la Fed et la Chine". Les perspectives à court terme pour certains secteurs sont en effet peu claires.

Les intervenants avaient aussi une série de statistiques macroéconomiques à décortiquer, avec notamment les PIB de l'Italie, de l'Allemagne et de la France.

Vers 10h47 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI baissait encore de 0,09% à 12'075,71 points, alors que le SLI cédait 0,15% à 1958,26 points. Le SPI abandonnait également 0,09% à 15'519,70 points.

Dans un marché largement teinté de rouge, Logitech (+1,7%), AMS (+1,3%) et Credit Suisse (+1,0%) sortaient du lot.

Le fabricant de semi-conducteur a connu un creux saisonnier de ses activités au deuxième trimestre. Le groupe autrichien a réalisé un chiffre d'affaires de 1,49 milliard de dollars, conforme aux attentes. Le bénéfice net ajusté, de 84 millions, dépasse largement les prévisions.

Credit Suisse remontait la pente, après avoir perdu la veille près de 2%. La débâcle du fonds spéculatif américain Archegos a pesé à hauteur de 594 millions de francs suisses sur les résultats du numéro deux bancaire helvétique, portant le total à quelque 5 milliards sur le premier semestre, a-t-il annoncé jeudi.

Les poids lourds revenaient partiellement dans le vert avec Novartis (+0,1%) et Roche (+0,2%), alors que Nestlé (-0,2%) limitait ses pertes.

Holcim (-0,2%) inversait la tendance positive de la matinée. Le géant des matériaux de construction a affiché au premier semestre un rétablissement marqué des affaires, après avoir été affecté sur la période de comparaison par l'éclatement de la pandémie de coronavirus. Le groupe a généré un chiffre d'affaires de 12,56 milliards de francs suisses, en hausse de 17,4% sur un an. La rentabilité opérationnelle s'est envolée de deux tiers, avec un Ebit récurrent de 1,98 milliard.

Swiss Re (-2,0%) amplifiait ses pertes. Le groupe a pourtant renoué avec les profits au premier semestre. Encaissant des primes nettes en hausse, le réassureur zurichois a dégagé un bénéfice net de 1,04 milliard de dollars, contre une perte nette de 1,13 milliard fin juin 2020.

Les autres titres à reculer fortement étaient Adecco (-2,3%), Clariant (-1,6%) et Straumann (-0,9%).

Le chimiste de spécialités a dévoilé jeudi des ambitions chiffrées pour l'ensemble de l'exercice en cours, au sortir d'un premier semestre convaincant. La direction étale aussi son appétit pour de nouvelles acquisitions, après avoir parachevé le toilettage du portefeuille avec la cession des activités dans les pigments.

Sur le marché élargi, Phoenix Mecano (+2,2%) s'attend à une forte progression d'activité cette année, après un solide premier semestre.

Forbo (+1,6%) a vu ses résultats s'envoler au premier semestre, après les pertes essuyées en raison de la pandémie de coronavirus l'année dernière.

Mobimo (-0,5%) est parvenue à modérer les effets de la crise pandémique au premier semestre avec une hausse notable des revenus locatifs. Les attentes des analystes ont été partiellement battues.

Cosmo (-0,9%) a vu son déficit prendre de l'ampleur au premier semestre, notamment en raison d'une hausse des coûts. Les liquidités se sont également légèrement contractées.

Polyphor (-1,8%) baissait fortement. Le conseil d'administration s'est offert un délai supplémentaire pour statuer sur l'avenir du laboratoire, placé sur la sellette par l'échec fin juin d'un programme clinique avancé sur le balixafortide contre le cancer du sein. La décision était jusqu'ici agendée à fin juillet.

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