Zurich (awp) - La Bourse suisse était quasiment à l'équilibre mardi à l'approche de la mi-journée. Après avoir ouvert en hausse, dans le sillage de la clôture de Wall Street la veille, et refranchi la marque symbolique des 10'500 points, son indice phare SMI s'est essoufflé et a cédé l'intégralité de ses gains, glissant même légèrement dans le rouge.

Les investisseurs avaient dans un premier temps accueilli avec optimisme l'annonce lundi soir du président Donald Trump d'ouvrir le processus de transition vers une administration Biden. Le président sortant, battu dans les urnes, s'était jusqu'alors refusé à coopérer malgré sa défaite par un net écart en grands électeurs, laissant une zone d'incertitudes pour les marchés.

L'équipe de Joe Biden a aussitôt pris note d'une étape permettant "un transfert du pouvoir pacifique et sans accroc". Dans son commentaire matinal, John Plassard, de Mirabaud Banque évoque une "très bonne nouvelle".

Au chapitre macroéconomique, la croissance allemande au troisième trimestre a été revue à la hausse mardi, de 0,3 point à 8,5% par rapport à l'estimation initiale et "compensant en grande partie" le plongeon du printemps

En France en revanche, le climat des affaires connaît une forte baisse en novembre, retombant à son niveau du mois de juin, sans toutefois atteindre son point bas du mois d'avril.

A 10h55, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,03% à 10'461,10 points, après avoir marqué une pointe à 10'515 points dans les premiers échanges. Le Swiss Leader Index (SLI) se contractait de 0,04% à 1646,20 points, alors que l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) grappillait 0,04% à 12'962,87 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, 20 gagnaient du terrain et 10 en perdaient.

La volatile AMS (+3,6%) occupait la première position, alors que Lafargeholcim et Credit Suisse (+2,2% chacun) se disputaient la seconde place, devant Julius Bär (+2,1%). JPMorgan a relevé son objectif de cours et confirmé sa recommandation d'achat pour la porteur du fabricant de puces autrichien.

La banque aux deux voiles va procéder à un correctif de valeur de 450 millions de dollars sur la participation minoritaire qu'elle détient depuis 2010 dans le gestionnaire d'actifs York Capital Management (York). Son concurrent UBS (-1,3%) fermait la marche. La troisième bancaire UBS (-0,8%) se trouvait toujours dans le wagon de queue.

Novartis (+0,5%) a annoncé à l'occasion de sa journée des investisseurs un nouveau programme de rachat d'actions portant sur 2,5 milliards de dollars, relevant dans la foulée l'objectif à moyen terme pour les mesures d'économies mises en oeuvre à partir de l'an prochain à 2,0 milliards, contre 1,5 milliard jusqu'ici.

La filiale américaine de Roche (-0,6%), Genentech, a obtenu lundi soir des autorités sanitaires étasuniennes (FDA) un nouveau feu vert pour son antigrippal Xofluza, qui peut être désormais être prescrit comme traitement préventif de la grippe.

Le troisième paquebot de l'indice Nestlé s'enrobait de 0,5%.

Barclays a relevé son objectif de cours pour les assureurs Zurich Insurance (+0,6%) et Swiss Re (+1,1%), confirmant au passage sa recommandation d'achat pour les deux titres.

Richemont (+1,2%) a vu sa recommandation relevée à "neutral" par Credit Suisse, qui estime que la marque Cartier devrait continuer à surperformer en 2021, notamment en Chine.

Sur le marché élargi, Relief Therapeutics (+6,2%) assure avoir observé avec son partenaire de recherche américain Neurorx un taux de survie sur 28 jours de 72% chez des personnes en détresse respiratoire liée au Covid-19 et présentant des facteurs importants de comorbidité traités avec son RLF-100.

Obseva (+2,2%) a transmis un dossier à l'Agence européenne du médicament (EMA) pour sa molécule linzagolix dans le traitement des saignements menstruels sévères liés à la fibrose utérine.

Polyphor (+2,9%) recevra 3,3 millions de dollars de l'association américaine Cystic Fibrosis Foundation pour financer ses essais cliniques sur la murepavadin inhalée pour le traitement des infections bactériennes par pseudomonas aeruginosa

Aryzta (+1,6%) a annoncé le retrait par le fonds spéculatif Elliott Advisors des conditions "insatisfaisable" liées à l'offre de rachat non contraignante déposée la semaine dernière.

Bossard (+1,1%) s'est porté acquéreur pour un montant non spécifié de 40% du capital-actions de la jeune pousse nidwaldienne MultiMaterial-Welding, afin de renforcer ses compétences dans le domaine des technologies d'assemblage.

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