Zurich (awp) - La Bourse suisse amplifiait ses pertes mardi en fin de matinée, à l'instar des autres places européennes et au lendemain de la reconduction de Jerome Powell à la tête de la banque centrale américaine. La probabilité d'un resserrement de la politique monétaire refroidissait les ardeurs des investisseurs dans un agenda sinon au calme plat.

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi soir à l'issue d'une séance volatile, après la reconduction de M. Powell à la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed), le Dow Jones restant stable et le Nasdaq ayant chuté.

"Le secteur de la technologie a notamment été impacté négativement par cette annonce, la probabilité qu'il y ait deux hausses des taux l'année prochaine étant maintenant plus élevée que vendredi dernier", a estimé John Plassard de Mirabaud Banque.

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, "la Fed n'a pas d'alternative quant à la direction qu'elle va prendre ces prochains mois: l'inflation ne va pas ralentir d'elle-même dans un environnement de taux zéro et de politique monétaire accommodante. Un resserrement plus rapide de l'assouplissement quantitatif (QE) et des taux plus élevés sont donc au menu de 2022".

A 10h51, le SMI baissait de 0,94% à 12'393,70 points, tandis que le SLI abandonnait 1,17% à 1999,28 points. Le SPI évoluait quant à lui en repli de 1,08% à 15'865,92 points.

La quasi-totalité des valeurs vedettes évoluait toujours dans le rouge, notamment la financière Partners Group (-3,7%) ainsi que Kühne+Nagel (-3,5%). Le logisticien a annoncé la nomination de Stefan Paul à la tête de la direction à partir du 1er août 2022. L'actuel responsable de la division transport terrestre remplacera Detlef Trefzger, qui a décidé de démissionner pour des raisons personnelles après neuf ans au poste de directeur général.

Julius Bär (-2,0%) poursuivait son repli. Au lendemain de sa performance entre juillet et octobre, qui s'est soldée par une masse sous gestion stable, le gestionnaire de fortune a reçu plusieurs objectifs de cours et recommandations. Morgan Stanley a ainsi abaissé à "equal weight".

Les poids lourds Novartis (-0,03%), Roche (-1,4%) et Nestlé (-0,4%) participaient à la tendance baissière.

Seules les valeurs technologiques Swisscom (+0,2%) et Logitech (+0,1%) surnageaient.

Sur le marché élargi, Implenia (-1,0%) a remporté un contrat de 200 millions de francs suisses auprès des Chemins de fer fédéraux (CFF).

Clariant (-1,4%) amplifiait ses pertes, ne profitant pas des nouveaux objectifs de croissance. Le chimiste de spécialités veut poursuivre ces quatre prochaines années une croissance rentable, supérieure à celle du produit intérieur brut (PIB). D'ici 2025, le groupe bâlois entend étoffer ses revenus de 4 à 6% par an et dégager à l'échelle du groupe une marge opérationnelle Ebitda de 19 à 21%.

Kardex (-2,4%) était également en difficultés. Le groupe de logistique d'entreposage a relevé lundi soir ses objectifs financiers.

Santhera (+1,7%) ralentissait la cadence. Le laboratoire assure avoir observé avec son partenaire marylandais Reveragen une concrétisation d'une multitude de critères d'évaluation établie pour le programme clinique avancé "Vision-DMD" sur le vamorolone contre la dystrophie musculaire de Duchenne.

U-blox (+4,4%) a profité d'une solide reprise de la demande depuis fin 2020, entraînant une hausse "record" des commandes.

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