Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en ordre dispersé jeudi. Après un plongeon initial, le SMI a longtemps évolué en dents de scie autour de la barre des 12'000 points et de l'équilibre. Il a nettement fléchi dans l'après-midi, plombé par le fort recul du bon de jouissance Roche et celui (moins marqué) de l'action Nestlé, ainsi que par des statistiques américaines décevantes.

A New York, Wall Street évoluait sans direction claire dans la matinée.

La hausse inattendue des nouvelles demandes d'allocations chômage, à 419'000 au lieu des 360'000 attendus, a coupé l'élan des investisseurs. "Les gains de pré-séance ont été rognés par l'accélération inattendue des inscriptions au chômage", ont commenté les analystes de Schwab.

Pour autant, "les marchés semblent accepter la perturbation que peut représenter la propagation du variant Delta dans le monde et la probabilité qu'on ait atteint un pic en terme de bénéfices comme de croissance économique", ont-ils ajouté.

Sur le front économique, la Banque centrale européenne (BCE) a comme prévu confirmé le cap expansif de sa politique monétaire, en accord avec la récente révision de sa cible d'inflation et sur fond de dynamique exponentielle des infections de Covid-19 menaçant la reprise.

"La reprise de l'économie de la zone euro est en bonne voie", a déclaré sa présidente Christine Lagarde, ajoutant que la pandémie "continue de jeter une ombre, d'autant plus que le variant Delta constitue une source croissante d'incertitude".

Le SMI a fini en baisse de 0,37% à 11'977,00 points, avec un plus bas à 11'927,62 et un plus haut à 12'060,16 points à l'ouverture. Le SLI a gagné 0,10% à 1947,14 points et le SPI cédé 0,30% à 15'424,39 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 10 ont reculé et 20 avancé.

Pesant fortement sur l'indice, Roche (-3,6%) a fermé la marche, derrière Kühne+Nagel (-2,2%) et Nestlé (-1,6%).

Le géant pharmaceutique bâlois a affiché sur les six premiers mois de l'année une croissance de 5%, ou 8% hors effets de change, pour un chiffre d'affaires de 30,71 milliards de francs suisses. La performance est à mettre essentiellement sur le compte de la comparativement toujours modeste unité Diagnostics, alors que l'unité Pharmaceuticals a subi un manque à gagner creusé par l'impact des biosimilaires et des changements de comportement des patients.

Au lendemain des chiffres du logisticien de Schindellegi, Goldman Sachs a relevé l'objectif de cours, mais confirmé "sell". L'analyste estime que l'action est surévaluée.

Au contraire de ses deux compères, Novartis (+1,3%) a soutenu l'indice au lendemain d'une solide performance trimestrielle.

Autre perdant, Temenos (-1,3%) avait fait état mercredi soir de résultats trimestriels en hausse dans tous ses domaines d'activité et dans l'ensemble des régions, en particulier aux Etats-Unis, ainsi que d'une amélioration de la rentabilité supérieure aux attentes.

Givaudan (-0,6%) a a profité au premier semestre d'une évolution favorable des ventes et a nettement amélioré sa performance opérationnelle et nette.

Dans le camp des gagnants, Partners Group (+2,5%) a terminé sur la plus haute marche du podium, suivi par Straumann et Lonza (chacun +2,1%).

Le géant zurichois de l'électrotechnique ABB (+1,5%) a fait état de résultats en hausse au second trimestre, relevant dans la foulée ses objectifs pour l'ensemble de 2021.

Sika (+0,2%) a vu sa performance financière décoller en première partie d'année, dépassant les prévisions des analystes à tous les niveaux, et anticipe une croissance à deux chiffres.

Sur le marché élargi, Sulzer (+3,3%) a profité d'une solide dynamique au niveau des ventes sur les six premiers mois de l'année. La rentabilité s'est également inscrite en forte hausse.

Belimo (+3,2%) a enregistré une croissance tous azimuts sur les six premiers mois de l'année et reste optimiste pour la suite de l'exercice.

Leonteq (-2,9%) a enregistré un bénéfice semestriel en forte hausse.

Cembra Money Bank (-2,5%) a annoncé des résultats stables au premier semestre.

Mikron (-0,9%) est parvenu à redresser ses ventes et à renouer avec les bénéfices en première moitié d'exercice et voit l'avenir avec optimisme.

V-Zug (-0,9%) a bouclé le premier semestre dans les chiffres noirs, mais ne fait pas de prévision pour le second semestre en raison d'une situation "volatile".

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