Zurich (awp) - Après un début de séance difficile, La Bourse suisse se reprenait jeudi à l'approche de la mi-journée. Si Nestlé continuait de peser de tout son poids sur l'indice phare du marché, tout comme dans une moindre mesure Credit Suisse, le bon Roche compensait largement la perte engendrée par l'action du numéro un mondial de l'alimentation.

Après la publication de nombreux résultats, dont les performances de Credit Suisse et Nestlé, les investisseurs surveilleront également dans l'après-midi la première estimation de croissance du 2e trimestre aux Etats-Unis, notamment. Ils porteront également leur attention sur les nouvelles demandes d'allocation chômage outre-Atlantique.

En Europe, Le taux de chômage a fortement baissé en Allemagne en juillet, dans un contexte de reprise économique post-coronavirus et d'accalmie sur le plan sanitaire. En données corrigées des variations saisonnières (CVS), il s'établit à 5,7%, contre 5,9% en juin.

Après un début de séance en repli de 0,33%, l'indice SMI a évolué durant l'essentiel de la matinée dans le rouge, avant de se renouer avec la zone des gains vers 10h30. Vers 11h00, il notait à 12'090,17 points, soit une progression de 0,14%. Le SLI en faisait de même à 1958,28 points (+0,11%), alors que l'indicateur élargi SPI prenait 0,13% à 15'534,28 points.

Sur les 30 valeurs constitutives du SLI, onze perdaient du terrain et dix-huit en gagnaient, alors que le spécialiste du placement de personnel Adecco faisait du surplace. Du côté des trois poids lourds de la cote, Nestlé (-0,2%) se reprenait nettement après avoir longtemps plombé l'indicateur, alors que les pharmas Roche (+0,6%) et Novartis (+0,1%), dans une moindre mesure, se montraient plus vaillantes.

Nestlé a bouclé le premier semestre sur une croissance organique de 8,1% de ses ventes, qui se sont établies à 41,76 milliards de francs suisses. Dans la foulée, la multinationale veveysane a relevé ses ambitions pour l'ensemble de l'exercice.

Roche a indiqué que les régulateurs sanitaires étasunien et européen ont accepté d'évaluer les demandes d'homologation déposées par le laboratoire rhénan pour son traitement ophtalmique expérimental faricimab, dans les indications contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) néovasculaire et l'oedème maculaire diabétique (OMD).

En bas de tableau, Credit Suisse (-3,5%) conservait de la lanterne rouge. Le numéro deux bancaire helvétique a poursuivi son chemin de croix au deuxième trimestre. Plombé par les affaires, la banque aux deux voiles a dû principalement composer avec les conséquences de la débâcle du fonds spéculatif américain Archegos, dont l'impact sur les résultats s'est révélé - comme lors du premier partiel - très important. Le bénéfice net s'est établi à 253 millions de francs suisses, amputé de 78% par rapport au résultat de 1,16 milliard dégagé entre avril et juin 2020.

Parmi les autres perdants de l'entame de séance figuraient notamment Clariant (-2%), Sonova (-0,7%), Givaudan (-0,6%) et Kühne+Nagel (-0,4%). Le chimiste de spécialités Clariant affiche au deuxième trimestre une nouvelle poussée de croissance de 11% à 1,03 milliard de francs suisses. La rentabilité opérationnelle aussi a connu une poursuite de l'embellie et la direction précise ses ambitions pour l'ensemble de l'exercice.

Credit Suisse excepté, les autres valeurs financières étaient orientées à la hausse, Julius Bär bondissant de 1,5% et UBS prenant 0,9%, devant Swiss Re (+0,9%), Swiss Life (+0,4%), Zurich Insurance (+0,3%) et Partners Group (+0,1%).

Du côté du marché élargi, Starrag Group décollait de 4,9%. Le constructeur st-gallois de machines d'usinage a dévoilé des résultats mitigés sur les six premiers mois de 2021. La direction est néanmoins optimiste pour l'ensemble de l'année, tablant sur des entrées de commandes en nette hausse. Une restructuration est envisagée en Allemagne où 150 emplois pourraient passer à la trappe.

Calida (+3,3%) avait aussi les faveurs des investisseurs, après avoir annoncé des résultats en forte progression au premier semestre, sans toutefois parvenir à dépasser les attentes des analystes. Pour l'ensemble de l'exercice, la direction du fabricant textile lucernois signale des incertitudes liées à une nouvelle vague potentielle de la pandémie mais ne livre aucune prévision chiffrée.

Addex Therapeutics (+2,7%) a étendu sa collaboration avec Indivior sur les modulateurs allostériques dans les domaines des abus de substances.

Bucher Industries bondissait de 2,5%, après avoir fait état d'un vigoureux rebond de ses activités sur les six premiers mois de 2021. A la faveur du redressement conjoncturel, les recettes sont quasiment revenues à leur niveau record de deux ans auparavant. La direction s'attend à ce que cette dynamique se poursuive, mais anticipe aussi des difficultés, notamment au niveau de l'approvisionnement et des coûts.

En bas de tableau, Autoneum chutait de 3%. Le sous-traitant automobile zurichois a pourtant renoué avec les bénéfices au premier semestre, après avoir été touché de plein fouet l'année dernière par le ralentissement du secteur en raison de la pandémie de coronavirus. Mais les difficultés d'approvisionnement, notamment en semi-conducteurs, vont encore affecter l'activité en seconde partie d'année.

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