Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en ordre dispersé mercredi. A l'issue d'une séance en dents de scie, l'indice vedette SMI des 20 plus grosses valeurs a terminé dans le vert au-dessus de la barre des 12'400 points, alors que l'indice des 30 principales valeurs SLI a marginalement reculé. Alcon a retenu l'attention après ses résultats trimestriels diffusés dans la nuit de mardi à mercredi.

A New York, Wall Street reculait légèrement en matinée après un chiffre de l'inflation américaine plus élevé que prévu et poursuivant la phase de consolidation entamée la veille après plusieurs séances de records.

L'inflation aux Etats-Unis a augmenté de 0,9% en octobre sur un mois, contre 0,6% attendu. Sur un an, le rythme atteint désormais 6,2%, le plus rapide depuis 30 ans. Hors prix de l'alimentation et de l'énergie, les plus volatils, l'inflation connaît tout de même une accélération et fait son plus grand bond mensuel depuis juin (+0,6%).

"Le consensus était vraiment trop bas, mais il n'en reste pas moins que ces chiffres sont décevants", a commenté dans une note Ian Shepherdson, économiste en chef de Pantheon Macroeconomics. Pour lui, le "risque s'accroît" que la Banque centrale américaine (Fed) "ne puisse pas rester sur sa ligne" d'une inflation transitoire, le scénario auquel elle s'accroche depuis plusieurs mois.

Sous pression, la Fed "pourrait devoir accélérer" la normalisation de sa politique monétaire, engagée ce mois-ci, a abondé Chris Zaccarelli, responsable de l'investissement pour l'Independent Advisor Alliance.

Le SMI a fini en hausse de 0,27% à 12'401,40 points, avec un plus haut à 12'427,64 points et un plus bas à 12'361,16 points en début de matinée. Le SLI a cédé 0,06% à 2008,30 points et le SPI a gagné 0,09% à 15'997,93 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont progressé, 12 reculé et Swiss Life a fini stable.

La volatile AMS Osram (+2,1%) précède le bon Schindler (+1,2%) et Novartis (+1,0%) sur le podium. Roche (+0,8%) partage la médaille en chocolat avec Givaudan.

Le troisième poids lourd, Nestlé (+0,4%) a lui aussi soutenu l'indice.

Sous pression la veille, Credit Suisse (+0,2%) a remonté la pente. Julius Bär (+0,6%) a bien progressé et UBS (-0,4%) a reculé.

Citigroup et Independent Research ont relevé l'objectif de cours de Credit Suisse et confirmé respectivement "buy" et "conserver". Citigroup a aussi relevé l'objectif de cours de Julius Bär et confirmé "buy".

La banque aux trois clés a l'intention d'établir en Israël un centre de recherche et développement (R&D) spécialisé dans la cybersécurité, sans donner plus détails, financiers notamment.

Zurich Insurance (+0,2%) dévoile jeudi ses entrées de primes brutes après neuf mois. Les analystes tablent sur un total de 31,2 milliards de dollars pour le secteur P&C et de 17,3 milliards pour Farmers.

Du côté des perdants, Kühne+Nagel (-3,4%) a fini lanterne rouge derrière Sonova (-2,8%) et Partners Group (-1,7%).

Le géant des dispositifs et consommables ophtalmiques Alcon (-1,1%) a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année, après avoir fait le point la veille au soir sur sa performance au troisième trimestre. La firme genevo-texane a par ailleurs livré des détails sur les enjeux financiers du rachat pour près d'un demi-milliard de dollars du californien Ivantis.

Sur le marché élargi, l'aciériste Swiss Steel (+5,7%) a renoué avec les chiffres noirs au troisième trimestre. Les prévisions pour l'ensemble de l'année ont été confirmées, malgré des difficultés dans les chaînes d'approvisionnement de l'industrie automobile.

Barry Callebaut (+2,6%) a retrouvé son élan lors de son exercice 2020/21 décalé. Le bénéfice net a bondi de plus de 20% à 384,5 millions de francs suisses. Les actionnaires se verront proposer un dividende augmenté à 28 francs suisses par action, contre 22 au titre de l'exercice précédent.

La société immobilière Züblin Immobilien (+0,7%) a dégagé un bénéfice stable sur le premier semestre de son exercice décalé 2021/22, nonobstant une érosion de ses revenus locatifs.

Le sous-traitant pharmaceutique Polypeptide (-11,0%) assiste au désengagement partiel de son principal actionnaire Draupnier. La société néerlandaise détient encore une confortable majorité de plus de 55,5% en commun avec son partenaire Mamont, contrôlé intégralement par l'homme d'affaires suédois Frederick Paulsen.

rp/al