Zurich (awp) - La Bourse suisse a bien progressé mercredi. Le SMI, après avoir connu une baisse de régime en matinée et un autre petit creux sur le coup des 16 heures, a repris sa marche en avant et a terminé à son plus haut du jour.

A New York, Wall Street hésitait en matinée, avant la fin de la réunion monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et guettant un potentiel accord sur un nouveau plan de soutien à l'économie américaine.

"L'optimisme sur la relance budgétaire était élevé dans les échanges hier et il l'est toujours aujourd'hui", a noté Patrick O'Hare de Briefing, qui a toutefois averti d'un certain potentiel de déception.

Les indices ont aussi été affectés par le mauvais indice des ventes au détail en novembre aux Etats-Unis. "Les ventes de détail ne sont pas seulement décevantes, elles sont horribles", a résumé Chris Low de FHN Financial. "A part une hausse des dépenses en nourriture, en matériaux de construction et un peu dans les achats sur internet, la baisse est généralisée à tous les secteurs", des automobiles à l'habillement en passant par l'électronique, l'essence et les restaurants, a pointé M. O'Hare.

Le SMI a fini en hausse de 1,12% à 10'456,78 points, son plus haut du jour et après un plus bas à 10'355,14 points. le SLI a gagné 1,09% à 1645,27 points et le SPI 1,01% à 13'007,14 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 26 ont progressé, trois reculé et ABB a fini stable.

Le bon Schindler (-2,0% à 237 francs suisses) a fini lanterne rouge du petit groupe des perdants derrière Geberit (-0,2%) et Sika (-0,04%).

Bank of America (BofA) a entamé à "underperform" la couverture du bon Schindler avec un objectif de cours à 210 francs suisses. Le constructeur d'ascenseurs et d'escaliers roulants est confronté à une série de difficultés en cette fin d'année, estime la banque étasunienne.

Dans le camp des gagnants, on trouve les assureurs Zurich Insurance (+3,2%), Swiss Re (+3,0%) et Swiss Life (+2,5%), ce dernier accompagné par AMS.

Julius Bär a relevé l'objectif de cours de Swiss Life et confirmé "buy". Le numéro un helvétique de l'assurance-vie et de la prévoyance profite d'effets d'échelle considérables, selon l'analyste qui a aussi salué une gestion stricte du capital, qui permet de préserver la rentabilité malgré le contexte de taux négatifs.

Les bancaires UBS et Julius Bär (chacune +0,4%) et Credit Suisse (+0,2%) sont restées plus discrètes. Julius Bär a relevé l'objectif de cours d'UBS et confirmé "buy". La banque aux trois clés a par ailleurs annoncé son retrait partiel du marché autrichien avec la cession de son activité de gestion de fortune en Autriche à l'établissement liechtensteinois LGT.

RBC, Kepler et JPMorgan ont relevé l'objectif de cours de Credit Suisse, avec recommandations entre "neutral" et "buy". La journée des investisseurs a mis en exergue certains aspects comme la force de la marque, l'accent mis sur la croissance, en particulier dans la gestion de fortune, ainsi que dans la banque d'investissement, a par exemple commenté l'analyste du géant américain.

Dans le camp des poids lourds, Roche (+1,6), Novartis (+1,1%) et Nestlé (+1,0%) ont terminé dans le gros du peloton.

Mirabaud a abaissé l'objectif de cours de Novartis et relevé celui de Roche, confirmant à chaque fois "buy". Vontobel a relevé l'objectif de Novartis et confirmé "neutral".

Novartis a obtenu de la part de l'Agence américaine du médicament (FDA) le statut de "percée thérapeutique" pour son traitement expérimental iptacopan (LNP023) dans la double indication contre l'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN), une maladie clonale acquise des cellules souches hématopoïétiques, et la glomérulopathie à dépôts de C3, une maladie hépatique rare affectant de jeunes patients.

Pour ce qui est de Roche, l'analyste de Mirabaud est convaincu que les perspectives de croissance du géant rhénan vont reprendre de l'allant, après la traversée du désert occasionnée par l'érosion des biosimilaires.

Sur le marché élargi, le fabricant de gros électroménager V-Zug (+7,4%) a lancé un avertissement positif sur résultats à très brève échéance. L'entreprise s'est dite relativement épargnée par les effets de la pandémie du coronavirus.

Bâloise (+3,2%) a, via son unité de gestion d'actif, épaulé la caisse de pension de Bâle-Ville dans l'acquisition de sept immeubles à Genève. Au terme de cette opération, l'assureur rhénan a été désigné pour s'occuper de la gestion du portefeuille immobilier de l'institution de prévoyance professionnelle, dont la valeur dépasse désormais 3 milliards de francs suisses.

L'actionnaire de référence du boulanger industriel Aryzta (-2,5%), Veraison s'est partiellement désengagé, ramenant sa participation à 4,46% contre 9,81% auparavant. Il s'est cependant déclaré satisfait des décisions prises en assemblée générale et des progrès réalisés au niveau de la stratégie.

rp/al