Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note nettement négative mardi. Le SMI, qui avait encore ouvert légèrement dans le vert, a par la suite constamment reculé jusqu'en fin de matinée. Il s'est ensuite plus ou moins stabilisé, inscrivant son plus bas du jour peu après l'ouverture négative de Wall Street. Les dernières transactions lui ont permis de finir un peu au-dessus des 10'600 points.

A New York, Wall Street perdait du terrain en matinée, les grandes valeurs de la tech chutant lourdement. Les investisseurs s'inquiétaient toujours de la hausse du taux obligataire à 10 ans.

Selon plusieurs experts, la forte baisse des valeurs de la tech était liée à la hausse du taux sur les bons du Trésor américain à 10 ans, qui s'établissait à 1,3824% (+1,25%) et a pris près de 50% depuis le début de l'année.

Selon JJ Kinahan de TD Ameritrade, les valeurs de la tech "ont été ultra performantes l'an dernier au moment où tant d'investisseurs cherchaient de la sécurité auprès d'entreprises familières et adaptées à l'économie du confinement". Elles n'ont pas tendance à faire aussi bien avec une hausse des rendements obligataires", a-t-il poursuivi. "Pour beaucoup d'entre elles, les fortes capitalisations se basent sur des espoirs de croissance grâce à de solides résultats, mais des rendements élevés agissent comme un frein à la hausse des revenus."

En Suisse, les prix à la production et à l'importation ont progressé de 0,3% en janvier par rapport à décembre 2020. En comparaison avec janvier de l'année dernière ils ont chuté de 2,1%.

Le SMI a terminé en recul de 0,83% à 10'609,03 points, avec un plus bas à 10'529,03 et un plus haut à 10'729,74 inscrit en début de séance. Le SLI a cédé 0,84% à 1714,50 points et le SPI 1,06% à 13'250,56 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont reculé, 9 avancé et Temenos a fini stable.

Credit Suisse (+1,5%) précède Swiss Re (+1,2%) et Alcon (+0,7%) sur le podium. Après l'affaissement des ventes au premier semestre du dernier en raison de la pandémie, les analystes tablaient sur une nette reprise au dernier partiel 2020 et sur une légère croissance. La rentabilité devrait aussi s'être normalisée, se rapprochant des valeurs du trimestre de l'année précédente.

Les deux autres bancaires UBS (+0,3%) et Julius Bär (+0,2%) ont aussi gagné du terrain.

Dans le camp des perdants, Logitech (-4,6%) a terminé lanterne rouge, derrière Straumann (-3,8) et AMS (-3,2%).

Les deux valeurs de la tech ont souffert comme à Wall Street. AMS a par ailleurs franchi une nouvelle étape dans le processus de reprise de l'éclairagiste allemand Osram Licht. Le fabricant autrichien de semi-conducteurs peut désormais inscrire au registre du commerce l'accord de contrôle entre les deux entreprises.

Les trois poids lourds Nestlé (-1,6%), Novartis et Roche (chacun -1,0%) ont tous évolué dans le gros du peloton des perdants.

Julius Bär a relevé l'objectif de cours de Sika (-2,7%) et confirmé "hold". Le fabricant de produits chimiques dans le secteur de la construction a obtenu de bons résultats en 2020 et dépassé les attentes, a estimé l'analyste.

Sur le marché élargi, la société immobilière PSP (+1,7%) a essuyé l'an dernier une chute de 35,6% du bénéfice net à 292,09 millions de francs suisses, mais souligne que la base de comparaison en 2019 avait été biaisée par un apport exceptionnel de 22 millions. Le groupe zougois assure n'avoir que marginalement ressenti les effets de la crise sanitaire.

La société immobilière Novavest Real Estate (+2,7%) a confirmé la solide performance affichée l'an dernier. Etoffant ses revenus et sa rentabilité, l'entreprise, qui a renforcé sa base de capitaux, proposera à ses actionnaires un dividende stable de 1,65 franc par action au titre de l'exercice écoulé.

SIG Combibloc (-10,1%) a vu ses ventes croître très légèrement en 2020, quand son bénéfice net s'est nettement réduit. Le groupe proposera toutefois un dividende relevé de trois centimes.

La Banque cantonale de Genève (-0,9%) a souffert l'année dernière de l'impact conjoncturel de la pandémie de Covid-19 mais également d'éléments non-récurrents. Les recettes ont plongé de près de 13%, à 366,7 millions de francs suisses, mais le bénéfice net affiche néanmoins une progression. Le dividende proposé est stable.

rp/lk