Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive mardi. Le SMI, qui avait inscrit son plus haut du jour peu après l'ouverture, a par la suite perdu son élan et s'est mis à osciller un peu au-dessus de la barre des 11'100 points, repassant même en dessous en début d'après-midi avec un bref passage dans le rouge. Il s'est nettement repris sur la fin. Credit Suisse a encore souffert des conséquences de son avertissement sur bénéfice de la veille.

A New York, Wall Street cédait du terrain en matinée. La progression du taux américain à 10 ans inquiétait les investisseurs et pesait sur les valeurs technologiques.

Selon les experts du KOF, l'économie suisse devrait afficher un rapide rétablissement ces prochains mois. Premier signal de cette reprise, le baromètre conjoncturel de l'institut a bondi en mars de 15,2 points sur un mois à 117,8 points, son plus haut niveau depuis l'été 2010.

Le SMI a fini sur un gain de 0,29% à 11'121,42 points, avec un plus haut à 11'138,11 et un plus bas à 11'079,88. Le SLI a pris 0,51% à 1802,09 points et le SPI 0,40% à 14'087,42 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont progressé et 8 reculé.

Comme la veille, l'action Credit Suisse (-3,1%) a terminé lanterne rouge, derrière Lonza (-2,9%) et Sonova (-1,1%).

La tentative de redressement de l'action de la banque aux deux voiles a fait long feu en matinée. Lundi, le titre avait chuté de 13,8%, après que la banque a lancé un avertissement sur une possible grosse perte au 1er trimestre, conséquence d'une nouvelle affaire autour d'un fonds spéculatif américain. Pour le moment, les analystes consultés par AWP ne sont pas en mesure d'apprécier l'envergure de cette affaire.

Les actionnaires de l'institut renâclent et l'un d'entre eux, Harris Associates, demande que le président du conseil d'administration Urs Rohner renonce à sa rémunération, a rapporté Bloomberg. Selon le Tages-Anzeiger, la fondation Ethos devrait recommander aux actionnaires de refuser la décharge au conseil d'administration lors de l'assemblée générale du 30 avril prochain.

Les deux autres bancaires UBS (+1,1%) et Julius Bär (+0,7%) ont pour leur part repris de l'altitude.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,6% et Roche (-0,2%) ont cédé du terrain alors que Nestlé (+0,7%) en a gagné.

Novartis a signé un accord avec iTheranostics, filiale de l'américain Sofie Biosciences, portant sur des droits exclusifs de développement et de commercialisation pour une série d'agents ciblant les protéines d'activation des fibroblastes. Le laboratoire bâlois a également obtenu l'approbation de l'UE pour le Kesimpta contre la sclérose en plaques récurrente-rémittente.

La Commission européenne a pourtant donné son feu vert au médicament de Roche Evrysdi contre l'amyotrophie musculaire spinale de types 1, 2 et 3 chez les patients dès deux ans.

Le podium du jour se compose de Swatch (+3,3%), Straumann (+3,2%) et Richemont (+2,4%).

Le géant horloger biennois a obtenu gain de cause devant un tribunal britannique dans une procédure d'appel contre le géant technologique Apple dans un litige concernant l'utilisation à des fins promotionnelles de l'expression "One more thing".

Par ailleurs, Deutsche Bank a relevé sa recommandation pour la porteur Swatch à "buy" et "hold" et relevé l'objectif de cours. Swatch présente de bonnes caractéristiques de reprise cyclique à un prix raisonnable, selon l'analyste.

Sur le marché élargi, Vifor Pharma (+0,5%) a progressé après que l'Agence européenne des médicaments (EMA) a accepté d'entrer en matière sur la demande d'homologation déposée par la coentreprise Vifor Fresenius Medical Care Pharma (VFMCRP) et son partenaire Cara Therapeutics pour la difélikéfaline.

Pierer Mobility (-0,5%) va relever substantiellement la rémunération de ses actionnaires, après un exercice 2020 record en termes de ventes. Le fabricant autrichien de deux roues a confirmé avoir généré un chiffre d'affaires de 1,53 milliard d'euros l'an dernier. L'Ebit a en revanche chuté de 19% pour une marge de 7,0%, conséquence des interruptions de production durant la pandémie.

Le constructeur de machines à tisser et souder Schlatter (-3,7%) a subi une perte nette et opérationnelle l'année dernière, obligeant la société zurichoise à renoncer au dividende. Un programme de réduction des coûts a été lancé en Allemagne, qui va dans l'immédiat impacter les résultats en 2021.

rp/lk