Zurich (awp) - Se reprenant quelque peu d'une timide ouverture, La Bourse suisse peinait toujours à prendre une direction claire mercredi à l'approche de la mi-journée, marquant une pause après le record établi en clôture la veille. Alors que le flux de nouvelles d'entreprises commence à se tarir, la brève fenêtre des résultats du 3e trimestre se refermant doucement, les investisseurs demeurent prudents face aux questions concernant les récentes flambées inflationnistes.

Et en matière de renchérissement, l'inflation a bondi au Royaume-Uni en octobre à un niveau inédit depuis près de dix ans, propulsée par la hausse des prix de l'énergie, faisant dire aux économistes que la Banque d'Angleterre pourrait intervenir dès le mois prochain pour calmer le jeu.

La Banque centrale européenne (BCE) a quant à elle averti que la lenteur du rythme de la vaccination contre le Covid-19 dans certaines parties du monde pourrait menacer la stabilité financière. Et cela quand bien même la reprise économique est déjà engagée.

Après une ouverture de séance quasiment à l'équilibre (-0,01%), le SMI évoluait pour une 2e fois de la matinée en zone verte, notant vers 10h45 à 12'561,95 points, soit une imperceptible progression de 0,05% au regard du record établi mardi à la clôture. Le SLI progressait de manière plus affirmée, soit de 0,17% à 2041,70 points, tout comme l'indicateur du marché élargi SPI, lequel s'adjugeait 0,11% à 16'169,52,95 points.

Sur les 30 valeurs constitutives du SLI, la moitié subissait un repli, l'autre gagnant du terrain. En haut de tableau, l'horloger biennois Swatch Group (+1,5%) prenait le commandement, devant Credit Suisse (+1,3%), le numéro deux bancaire helvétique étant accompagné du géant genevois du luxe Richemont (+1,2%). Le concurrent de Swatch Group bénéficiait du relèvement par Stifel de l'objectif de cours et de la recommandation.

Du côté des trois poids lourds de la cote, Novartis, Nestlé et Roche et Novartis se retrouvaient dans le camp des perdants en cédant respectivement 0,2%, 0,5% et O,3%. Roche a mis un terme à la collaboration signée il y a près d'un an avec le laboratoire bostonien Atea Pharmaceuticals, après l'échec de l'étude de phase 2 sur l'antiviral oral contre le Covid-19 AT527 développé par ce dernier.

En fond de classement, AMS (-0,7%) héritait de la lanterne rouge, derrière Kühne+Nagel (-0,6%), Nestlé et Vifor (-0,5%).

Sur le marché élargi, Santhera bondissait de 12,8%, le laboratoire pharmaceutique ayant annoncé des discussions "positives" avec les autorités sanitaires américaines (FDA) pour une demande d'homologation.

Aevis Victoria (+1,5%) était aussi à la fête. L'exploitant d'établissements hôteliers et hospitaliers a enregistré une solide progression des recettes sur les neuf premiers mois de l'année. Le groupe a profité de la "normalisation progressive de la situation" dans la santé et l'hôtellerie, ses principales divisions. Le chiffre d'affaires a atteint 620 millions de francs suisses, en forte hausse de 21,6% sur un an.

Mobilezone (+5%) était très recherché, après avoir indiqué que le conseil d'administration a donné son feu vert au programme de rachat d'actions d'un maximum de quelque 780'000 titres annoncé la veille.

Montana Aerospace décollait de 6,7%, après avoir bouclé avec succès son augmentation de capital, destinée entre autres à financer la reprise d'Asco. En plaçant à 28,20 francs suisses l'unité les 5,4 millions d'actions nouvellement émises, le groupe argovien est parvenu à récolter un produit brut de 152,3 millions. Les nouvelles nominatives, d'une valeur nominale de 1,00 franc, représentent à ce jour 11,5% du capital-actions.

Cosmo gagnait 1%. Le laboratoire milanais coté à la Bourse suisse a obtenu le feu vert des autorités sanitaires canadiennes pour la commercialisation de son produit GI Genius, un appareil utilisé notamment dans la détection du cancer colorectal.

Le fabricant de machines-outils Klingelnberg (+0,3%) a creusé sa perte et enregistré un chiffre d'affaires en baisse au premier semestre de son exercice décalé 2020/2021, notamment en raison des intempéries qui ont touché des sites de production en Allemagne cet été.

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