Zurich (awp) - La Bourse suisse ne parvenait pas à s'extraire de la zone rouge vendredi à l'approche de la mi-journée. Alors que le flux de nouvelles d'entreprises demeurait bien modeste, les investisseurs toujours inquiets de la progression de l'inflation, redoutaient aussi un renforcement de la crise énergétique en Chine.

Les interrogations concernant la normalisation monétaire américaine, soit la réduction des rachats d'actifs avant la fin de l'année et une hausse des taux en 2022 , ainsi que sur la progression de l'inflation continuent à perturber les investisseurs. Les deux dernières semaines de septembre ont représenté la plus mauvaise période pour les indices boursiers mondiaux depuis plus de 60 ans, observe dans son commentaire John Plassard, de Mirabaud Banque.

En Chine, les principales entreprises publiques du secteur de l'énergie ont reçu l'ordre de s'assurer à tout prix que l'approvisionnement en carburant est suffisant pour l'hiver prochain, selon un rapport publié vendredi. L'Empire du Milieu, deuxième économie mondiale, doit faire face à une crise énergétique qui menace d'affecter sa croissance.

La croissance de l'activité manufacturière en France a été freinée en septembre par les pénuries de matières premières et de composants de base.

Malgré les délais de livraison et des hausses de prix des matières premières, la confiance du secteur industriel suisse a repris de la vigueur en septembre. L'indice manufacturier des directeurs d'achat (PMI) est ainsi reparti à la hausse, loin cependant du pic historique de 71,1 points atteint en juillet.

Les investisseurs analyseront aussi de près dans l'après-midi les indicateurs ISM et les PMI manufacturiers de septembre aux Etats-Unis ainsi que la confiance du consommateur selon l'Université du Michigan.

L'indice SMI restait solidement ancré dans le rouge, notant ainsi 11'500,02 points, soit une chute de 1,27% peu après 10h30. Le SLI n'était guère plus vaillant, lâchant pour sa part 1,24% à 1868,00 points, alors que l'indicateur élargi SPI perdait 1,12% à 14'875,76 points.

Sur les trente valeurs constitutives du SLI, seule Givaudan (+0,4%) parvenait à se hisser en zone positive, alors qu'un autre chimiste, le zougois Sika était à l'équilibre. Derrière le spécialiste genevois des arômes et parfums et le fabricant d'additifs pour la construction et l'industrie, Temenos limitait ses pertes, en compagnie de Geberit et SGS (tous trois -0,2%).

Du côté des trois poids lourds de la cote, Nestlé (-0,7%) se montrait le plus solide, loin devant les deux pharmas bâloises Roche (-1,6%) et Novartis (-1,6%).

En bas de classement, la lanterne rouge revenait à Alcon (-3%), derrière Partners Group (-2,7%), UBS (-2,1%) et ABB (-2%). Les autres valeurs financières étaient aussi à la traîne, Credit Suisse chutant de 1,7%, Swiss Re de 1,6%, Swiss Life de 1,5%, Zurich Insurance de 1,2% et Julius Bär de 1,1%.

Sur le marché élargi, Santhera (-0,2%) se reprenait, après une entame de séance difficile. Le laboratoire rhénan a obtenu de l'opérateur de la Bourse suisse SIX un délai de deux semaines supplémentaires pour la publication de ses résultats sur les six premiers mois de l'année, soit au 15 octobre.

Barry Callebaut (stable) a enregistré un nouveau changement dans sa direction générale. Le numéro un mondial des produits à base de cacao et de chocolat a nommé Rogier van Sligter comme seul responsable de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (Emea), suite au départ d'Andrew Fleming.

Le spécialiste des produits structurés Leonteq (+0,2%) a ouvert une représentation à Lisbonne, au Portugal. La succursale, qui compte actuellement 50 collaborateurs, permettra à la société zurichoise de soutenir sa croissance.

Huber+Suhner prenait 0,9%, alors que Mirabaud Securities a relevé la recommandation du titre à "buy". Le groupe industriel appenzello-zurichois a fait part jeudi d'une commande de l'équipementier automobile allemand Continental pour des antennes destinées aux radars présents dans les équipements de conduite autonome.

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