Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative vendredi. Le SMI a évolué en dents de scie plus ou moins nettement autour de l'équilibre, avant de s'installer définitivement dans le rouge en seconde moitié d'après-midi. La prudence reste de mise sur les marchés avec les perspectives de resserrement monétaire aux Etats-Unis. En Suisse, la saison des résultats a marqué une pause.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, tirée par la technologie.

"Nous arrivons à un point où nous atteignons probablement plusieurs sommets, celui de l'inflation, celui du sentiment belliciste de la Fed et celui du pessimisme", a résumé Art Hogan de B. Riley Wealth.

"Il y a davantage de meilleurs nouvelles devant nous qu'il y en a de mauvaises et nous supposons que le rebond actuel du marché a encore de la marge", a-t-il assuré.

La prochaine réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) est prévue le 21 septembre et il y aura encore la publication de l'indice CPI d'ici là, mais déjà les investisseurs tablent sur une hausse d'un demi-point de pourcentage plutôt que trois quarts de point (0,75%), comme les deux dernières fois.

Certains membres de la Fed ont toutefois modéré l'enthousiasme en rappelant, comme Mary Daly de la Fed de San Francisco jeudi, qu'un tour de vis de 75 points de base restait sur la table.

Le SMI a fini en recul de 0,24% à 11'128,24 points, avec un plus bas à 11'110,80 points en début de séance et un plus haut à 11'178,04 points. Le SLI a abandonné 0,50% à 1739,01 points et le SPI 0,39% à 14'441,67 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont reculé et neuf avancé.

Credit Suisse (+1,8%) précède Roche (+1,6%) et UBS (+1,2%)sur le podium du jour.

Credit Suisse n'est apparemment pas exposé au défaut de paiement sur sa dette annoncé par la société de crédit-bail mexicaine Unifin, qui avait confirmé début juin avoir obtenu de la banque aux deux voiles une ligne de crédit d'un demi-milliard de dollars, destinée notamment à refinancer sa dette.

Julius Bär (+0,2%) est resté en retrait de ses deux grandes soeurs.

Les deux autres poids lourds Nestlé (-0,5%) et Novartis (-1,2%) ont pesé sur l'indice.

Filiale américaine de Roche, Genentech a obtenu la veille de l'autorité sanitaire américaine (FDA) l'homologation de l'antigrippal Xofluza pour le traitement d'enfants à partir de cinq ans. Le produit était déjà homologué pour le traitement des enfants à partir de douze ans.

De son côté, Novartis a reconnu que deux enfants étaient décédés d'insuffisance hépatique aiguë après avoir été traités par Zolgensma, le médicament du laboratoire rhénan contre l'amyotrophie spinale, une affection grave des nerfs qui provoque une atrophie et une faiblesse musculaire.

Les autorités indiennes de concurrence ont donné leur feu vert à la vente par Holcim (+0,5%) de ses filiales locales Ambuja et ACC. Les deux unités indiennes ont été vendues au groupe Adani pour 6,4 milliards de francs suisses. Mi-mai, la direction du groupe avait indiqué tabler sur un gain de 1,5 à 2,0 milliards de francs suisses issu de cette opération.

Temenos (-3,5%) a fini lanterne rouge derrière Kühne+Nagel (-2,9%) et VAT et Alcon (chacun -2,6%).

La veille, Temenos avait fini sur la plus haute marche du podium, dopé par de nouvelles (et fausses) rumeurs de rachat.

Après les chiffres du spécialiste des produits ophtalmiques mardi soir, Société Générale a abaissé sa recommandation à "hold", de "buy", et réduit l'objectif de cours à 73,60 de 88,60 francs suisses.

Sur le marché élargi, Relief Therapeutics (+3,3%) a fortement progressé, après l'obtention de la désignation "médicament orphelin" de la part de la Commission européenne pour le produit Acer-001 dans le traitement de la maladie dite du sirop d'érable.

VZ Holding (+3,5%) a vu ses revenus s'étoffer sur les six premiers mois de l'année, malgré un contexte défavorable. Le bénéfice net a aussi pris l'ascenseur et le groupe zougois anticipe une légère hausse sur l'ensemble de l'année.

Flughafen Zürich (-1,1%) a perdu du terrain au lendemain de la publication des statistiques de la fréquentation en juillet, en forte hausse, mais toujours inférieures à la période prépandémique.

rp/al