Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en rouge mardi. Les récentes déclarations de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur de nouvelles hausses de taux et la situation en Chine ont pesé sur l'ambiance. Le SMI a accentué ses pertes sur la fin, plombé par ses deux poids lourds Nestlé et Roche et par le repli à Wall Street.

A New York, Wall Street était passé au rouge après un début en ordre dispersé.

"Les acteurs du marché sont pour l'instant plus attentifs aux événement plus proches de chez eux, notamment le discours de Jerome Powell, prévu mercredi", a souligné pour sa part Patrick O'Hare de Briefing.com.

L'indice de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis a un peu refroidi leur entrain car il s'est de nouveau dégradé en novembre, à un niveau proche des anticipations des analystes. L'indice général du Conference Board est tombé à 100,2 points en novembre, contre 102,2 points le mois précédent.

Le SMI a fini en baisse de 0,76% à 11'077,81 points, avec un plus bas à 11'071,56 et un plus haut à 11'176,97. Le SLI a cédé 0,78% à 1692,59 points et le SPI 0,90% 14'133,12 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont reculé et 9 avancé.

Givaudan (-3,7%) a fini lanterne rouge derrière Credit Suisse (-3,6% à 2,902 francs suisses) et Straumann (-3,5%).

L'action de la banque aux deux voiles a inscrit un nouveau plus bas historique en cours de séance, à 2,867 francs suisses. Ce nouveau recul s'explique d'abord par l'augmentation de capital, a commenté Arthur Jurus, d'Oddo BHF. Cet analyste constate en effet qu'elle intervient pendant la seconde phase de l'opération d'augmentation de capital, suite à la première réservée aux institutionnels.

Les deux autres bancaires Julius Bär (+0,6%) et UBS (+0,3%) ont en revanche fini dans le vert, où Richemont (+2,3%) a fini sur la plus haute marche du podium devant le bon Schindler (+1,5%) et Swatch (+1,4%). Les horlogers étaient dans l'attente de voir la situation se dénouer en Chine, l'un de leurs principaux marchés.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (+0,02%) a fini près de l'équilibre, alors que Nestlé (-2,0%) et Roche (-1,0) ont fortement pesé.

Le géant de Vevey a dévoilé ses nouveaux objectifs pour cette année et d'ici 2025. Il vise notamment une croissance organique moyenne autour de 5% pendant trois ans. La stratégie en place depuis 2019 est poursuivie, a indiqué la multinationale dans le cadre d'une journée destinée aux investisseurs. "Nous allons continuer sur la voie choisie et mettre en oeuvre notre stratégie avec détermination", a déclaré le directeur général (CEO) Mark Schneider à Barcelone.

Roche a été pénalisé après avoir renoncé "volontairement" à une indication contre le cancer de la vessie pour son anticancéreux à large spectre Tecentriq (atézolizumab) aux Etats-Unis. Le médicament a notamment échoué à confirmer le critère primaire de survie totale lors de l'étude de suivi Imvigor130, qui devait servir de socle à une pérennisation de l'autorisation accélérée accordée dans un premier temps par le gendarme sanitaire américain FDA à une combinaison de Tecentriq et de chimiothérapie.

Sur le marché élargi, le facilitateur de distribution DKSH (-2,6%) a conclu un partenariat avec le fournisseur de pigments industriels Keeling & Walker. Les détails financiers de l'accord n'ont pas été divulgués.

Le spécialiste des solutions de fixation et d'assemblage Bossard (-0,7%) a renforcé sa présence au Canada avec l'acquisition des activités de distribution dans ce pays de l'américain PennEngineering. Le montant de l'opération n'a pas été précisé.

Feintool (+1,9%) a décroché une commande de rotors et de stators auprès d'un important équipementier européen dont le nom n'a pas été communiqué. L'entreprise évoque un montant "en millions d'euros à trois chiffres". La commande s'étale sur plusieurs années. Les composants sont destinés à équiper des véhicules électriques. Ils seront produits à partir de 2025 dans une usine de Feintool en Allemagne.

Le chimiste de spécialités Dottikon ES (+1,5%) est parvenu à améliorer sa rentabilité au premier semestre de son exercice décalé 2022-2023 clos fin septembre, malgré une envolée des coûts tous azimuts.

Le constructeur thurgovien de matériel roulant Stadler Rail (+0,1%) a remporté un appel d'offre de l'opérateur ferroviaire finlandais VR Group pour vingt compositions Flirt a étage unique, destinées à être mises en service dans les régions d'Helsinki et de Tampere. Les détails financiers n'ont pas été révélés.

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