Zurich (awp) - La Bourse suisse a bouclé sur une note négative mercredi. Le SMI a évolué en dents de scie autour de la barre des 12'100 points durant une bonne partie de la séance. Il a nettement fléchi après l'ouverture à Wall Street et terminé sous ce niveau, proche de son plus bas du jour. En Suisse, la saison des résultats a marqué une pause avant un nouveau pic jeudi.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée.

Les investisseurs digéraient encore les nombreux et contrastés résultats d'entreprises, dont des géants de la tech comme Alphabet (maison-mère de Google) et Microsoft ou des poids lourds industriels comme Boeing ou General Motors.

Au-delà de ces publications, "l'environnement est en train de devenir plus compliqué", a relevé Hervé Goulletquer, analyste chez LBPAM. "Avec avant tout une croissance qui ralentit et des prix moins sages", les politiques monétaires restent un "soutien" mais il pourrait se réduire, a-t-il ajouté.

Le SMI a terminé en baisse de 0,49% à 12'087,45 points, avec un plus bas à 12'075,87 points et un plus haut à 12'141,02 points. Le SLI a cédé 0,32% à 1964,97 points et le SPI 0,42% à 15'565,38 points Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont reculé et 12 avancé.

Temenos (+8,3%) a largement survolé les débats, suivi par Swiss Re (+1,2%, résultats vendredi) et Kühne+Nagel (10,9%).

Selon l'agence Bloomberg, le spécialiste genevois des logiciels bancaires serait dans la mire du fonds suédois EQT, qui évalue actuellement une potentielle acquisition de la société. Contactés par AWP, les deux sociétés ont refusé de commenter. Le cas échéant, cette acquisition serait la plus importante pour une entreprise cotée en Europe en 2021, selon les calculs de Bloomberg.

Le poids lourd Nestlé (+0,5%) a bien soutenu l'indice, alors que ses deux compères Roche (-1,0%) et Novartis (-2,4%) l'ont tiré vers le bas.

Novartis a obtenu des régulateurs sanitaires aux Etats-Unis (FDA) et en Europe (EMA) un examen de ses demandes d'extension d'homologation pour le traitement cellulaire Kymriah (tisagenlecleucel). Au lendemain des chiffres trimestriels et de l'annonce de l'examen des options stratégiques pour la filiale génériques et biosimilaires Sandoz, JPMorgan a abaissé son objectif de cours et confirmé "underweight".

ABB (+0,5%) a décroché une commande auprès de Deutsche Bahn. Le groupe zurichois va livrer pour un montant non précisé des transformateurs de traction qui vont équiper 76 locomotives destinées aux trains Intercity Express de la compagnie ferroviaire allemande.

Vifor (-5,5%) et Logitech (-2,3%) encadrent Novartis dans le trio des plus gros perdants du jour.

Le laboratoire américain Angion, partenaire de Vifor Pharma, a échoué à démontrer l'efficacité du traitement expérimental ANG-3777 pour les patients ayant subi une transplantation du rein et risquant de développer un retard du fonctionnement du greffon (DGF).

Aux bancaires, Credit Suisse (-1,0%) a nettement fléchi, Julius Bär (-0,3%) a limité la casse et UBS (+0,3%) a fini en vert. Pour la banque aux trois clés, pas moins de 13 analystes ont revu leur copie au lendemain des chiffres trimestriels. A l'exception de l'un d'entre eux, tous ont relevé l'objectif de cours.

A la veille de ses résultats sur neuf mois, Swisscom (-1,3%) n'a pas eu les faveurs des investisseurs. Les analystes tablent sur des recettes de 8,37 milliards de francs suisses et un bénéfice net de 1,43 milliard.

Straumann (-0,7%) publie aussi ses résultats jeudi. Les experts prévoient des recettes de 463,6 millions de francs suisses et une croissance organique de 24,7%. Il sera intéressant de voir si le formidable mouvement de redressement amorcé au début de l'année se confirme.

Sur le marché élargi, Sulzer (+0,4%) a enregistré au 3e trimestre pour 803 millions de francs suisses d'entrées de commandes, soit 15,7% de plus qu'il y a un an. Le rétablissement a été alimenté par l'unité Pumps Equipment, rebaptisée au passage Flow Equipment. Sur neuf mois, entrées de commandes ont stagné à 2,35 milliards.

A l'occasion de sa journée des investisseurs, Bossard (-2,6%) a relevé ses objectifs et vise désormais une croissance organique moyenne de ses ventes de 5%, alors que la marge opérationnelle, au niveau du résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) est attendue entre 12 et 15%, contre 10 à 13% jusqu'alors.

Datacolor (pas traité) a de nouveau enregistré un bénéfice net lors de l'exercice décalé 2020/2021 clos fin septembre. Le chiffre d'affaires a aussi nettement progressé. Les données définitives seront publiées mi-novembre.

rp/al