Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en ordre dispersé jeudi. Après avoir évolué dans le vert jusqu'en début d'après-midi, le SMI des valeurs vedettes a perdu son élan avant les décisions de la BCE, rebondi à leur publication, puis s'est enfoncé dans le rouge, glissant un moment sous les 10'700 points avant de remonter presque jusqu'à 10'800 points dans la dernière ligne droite.

La Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses principaux taux directeurs de 0,75 point, la plus forte hausse dans l'histoire de l'institution face à la flambée de l'inflation en zone euro.

Elle estime que l'inflation en zone euro restera "beaucoup trop forte" sur une "période prolongée", ayant nettement relevé ses prévisions de renchérissement pour 2022 et 2023 sur fond de flambée des prix de l'énergie liée à la guerre en Ukraine.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée toujours orientée par la posture ferme de la banque centrale américaine (Fed), illustrée par de nouvelles déclarations de son président, Jerome Powell.

Le président de la Fed a mis en garde contre une "détente prématurée" des taux de la banque centrale, qui pourrait empêcher de juguler l'inflation, priorité de l'institution. La Fed doit agir "fortement" contre l'inflation pour ne pas répéter les scénarios des années 1980, a prévenu le responsable.

En Suisse, le taux de chômage est resté en août à un niveau historiquement bas, à 2,0%, pour le troisième mois d'affilée. Le nombre d'inscrits auprès des offices régionaux de placement (ORP) a légèrement reculé à 91'372 personnes.

Le SMI a fini en recul de 0,14% à 10'790,32 points, avec un plus bas à 10'667,43 et un plus haut à 10'867,83 points. Le SLI a gagné 0,08% à 1648,86 points et le SPI a cédé 0,15% à 13'849,39 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont progressé et 11 reculé.

Le peloton des gagnants est emmené par Swiss Re (+2,3%), suivi d'UBS (+1,9%), alors que Temenos, Julius Bär et Sika (+1,5% chacun) se sont partagé la troisième marche du podium.

Credit Suisse (+1,3%) a aussi tiré son épingle du jeu.

Dns le camp des poids lourds, Roche (+0,1%) a soutenu l'indice alors que Novartis (-0,3%) et Nestlé (-1,0%) ont pesé.

Richemont (-2,9%) a hérité de la lanterne rouge, derrière Logitech (-1,3%). La porteur AMS Osram, la nominative Swisscom et le bon Schindler ont perdu 1,0%.

Bernstein a abaissé sa recommandation pour Richemont à "market perform", après "outperform" et raboté l'objectif de cours. La vente de Yoox Net-A-Porter (YNAP) constitue une excellente affaire, tout particulièrement pour le repreneur britannique Farfetch, a commenté l'analyste, qui rappelle cependant que la transaction n'est pas encore bouclée.

Swatch (-0,8%) a été entraîné dans le sillage de son concurrent genevois.

Sur le marché élargi, Helvetia (-3,7%) a affiché un ralentissement en première partie d'année, subissant notamment le contre-coup de la volatilité des marchés sur ses placements. La sinistralité s'est cependant améliorée. Le groupe vise un développement international de ses affaires.

Basilea (+2,2%) réalise un premier pas sur la voie de son désengagement des activités oncologiques, avec la cession au britannique Nodus Oncology d'un programme à un stade encore précoce de développement. L'opération s'accompagne d'un calendrier de versements initial et d'étapes doté de 242 millions de francs suisses et de commissions représentant 5% du montant d'éventuelles recettes.

La filiale allemande de SHL Telemedicine (+2,2%) a renouvelé son contrat existant avec l'assureur maladie Barmer pour une durée de sept ans. Le groupe israélo-helvétique de télémédecine a remporté un appel d'offres publié en mai dernier.

Ypsomed (+1,7%) a conclu un partenariat avec le développeur berlinois d'applications d'accompagnement thérapeutique Sidekick Health. La collaboration doit permettre de créer un module dédié à l'auto-injection au sein de la solution de la medtech allemande.

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