Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de mercredi pleine d'hésitations, après avoir clôturé en net repli la veille. Les investisseurs sont dans l'attente du compte-rendu de la Réserve fédérale américaine (Fed), à l'issue d'une réunion de deux jours. En Suisse, la saison des résultats d'entreprises s'est poursuivie avec la publication de performances globalement en ligne avec les attentes pour Novartis.

Wall Street a clôturé mardi en nette hausse, à la faveur d'un regain d'optimisme sur les marchés, quand bien même les résultats des entreprises apparaissent mitigés.

"On attend de la Fed qu'elle augmente les taux directeurs de 25 points de base aujourd'hui, mais contrairement au Canada, elle n'annoncera certainement pas la fin du cycle de resserrement monétaire", a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Dans le cas où ses commentaires se révèleraient peu conciliants, cela pèserait sur les titres, tandis que le dollar s'en retrouverait boosté, estime-t-elle.

Au niveau macroéconomique, les investisseurs s'intéresseront à l'inflation dans la zone euro en janvier ainsi qu'au chômage en décembre. Les créations d'emplois dans le secteur privé en janvier aux Etats-Unis sont également au programme.

A 9h11, les indices étaient en ordre dispersé. Le SMI reculait de 0,19% à 11'264,04 points, tandis que le SLI et le SPI se hissaient dans le vert, avançant de respectivement 0,04% à 1765,38 points et le SPI de 0,01% à 14'491,84 points. Sur les trente valeurs vedettes.

Lanterne rouge provisoire, Novartis (-1,6%) reculait dans la foulée de ses résultats annuels. Le laboratoire rhénan a une nouvelle fois vu ses recettes décliner entre octobre et fin décembre, après avoir déjà souffert d'effets de changes sur le trimestre précédent. Le chiffre d'affaires s'est contracté de 4%, à 12,69 milliards de dollars (à peine moins en francs suisses). La rentabilité a par contre suivi une courbe inverse et les actionnaires pourront compter sur un dividende pour 2022 de 3,20 francs suisses, contre 3,10 francs suisses au titre de 2021.

Temenos et Swiss Re (chacun -1,2%) complétaient le trio des plus grands perdants.

La deuxième pharma, Roche (-0,2%) ne profitait pas d'une extension d'indication de son traitement de l'hémophilie A Hemlibra (emicizumab) pour une forme modérée de la maladie.

Le troisième poids lourd Nestlé (-0,1%) ne parvenait pas non plus à se hisser dans le vert.

Geberit (-1,1%) faisait les frais d'un abaissement de recommandation de la part de Barclays à "underweight".

Les bancaires Credit Suisse et UBS (chacun +0,9%) avaient le vent en poupe. La seconde a présenté des résultats solides la veille et profite de nombreux commentaires d'analystes élogieux publiés dans la foulée.

ABB (+0,5%) a annoncé que sa filiale E-Mobility, dédiée à la mobilité électrique a procédé à un second placement privé auprès de quatre investisseurs minoritaires, cette fois à à hauteur de 325 millions de francs suisses, en amont de son introduction prévue en Bourse, dont la date n'est pas encore fixée.

En tête du classement provisoire, la volatile AMS-Osram (+1,8%) se remplumait après avoir perdu du terrain la veille dans la foulée de l'annonce du départ de son CEO. Kühne+Nagel (+1,5%) et Sonova (+1,4%), qui tient sa journée des investisseurs, complètaient le podium.

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