Zurich (awp) - La Bourse suisse a mis un terme à deux séances positives et terminé dans le rouge mercredi. Après une matinée dans le vert, le SMI est repassé au rouge en début d'après-midi et sous la barre des 11'100 points. Il a par la suite oscillé et fini sous ce niveau. La saison des résultats s'est poursuivie avec les données de plusieurs entreprises du marché élargi.

A New York, Wall Street évoluait en légère hausse en matinée, au lendemain d'une forte progression. Les nouvelles frappes russes en Ukraine et la volonté de Bruxelles de réduite de 15% la consommation de gaz dans l'UE tendaient à refroidir les ardeurs des investisseurs.

Le SMI a terminé en recul de 0,56% à 11'059,49 points, avec un plus bas à 11'052,95 points et un plus haut à 11'188,31 points en phase d'ouverture. Le SLI a cédé 0,16% à 1702,81 points et le SPI 0,48% à 14'262,02 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 ont reculé et 16 avancé.

Le trio de tête se compose de Partners Group (+2,3%), AMS Osram (+2,0%)= et Logitech (+1,8%).

Boudé et lanterne rouge la veille dans le sillage de ses résultats semestriels, SGS (+1,7%) a pris la médaille en chocolat du jour.

Plusieurs analystes ont abaissé ce mercredi l'objectif de cours de SGS avec des recommandations entre "sell" pour Goldman Sachs et "overweight" pour Barclays. L'analyste de la banque américaine considère que le numéro un mondial de l'inspection et de la certification demeure bien positionné pour répercuter des coûts plus élevés, mais elle voit actuellement un plus grand potentiel de croissance chez les concurrents BVI et ERF.

L'analyste britannique estime lui que les mesures destinées à endiguer les charges devraient soutenir quelque peu les marges jusqu'en 2023. Néanmoins, il réduit ses attentes en matière de croissance et de BPA pour 2023 en raison de l'évolution actuelle du marché.

Temenos (+0,7%) publie jeudi après la clôture ses résultats au 2ème trimestre et les analystes tablent sur un chiffre d'affaires de 248 millions de dollars.

Dans le camp des perdants, Nestlé (-1,8%) a pris la lanterne rouge, derrière Novartis (-1,2%) et Zurich Insurance (-1,1%).

Roche (-0,6%), qui publie ses résultats semestriels jeudi, a fait un peu mieux que les deux autres poids lourds. Les analystes tablent sur un chiffre d'affaires de 32 milliards de francs suisses et un Ebit de base de 12,1 milliards.

Givaudan (+0,2%) et ABB (+0,7%) dévoilent également leurs résultats intermédiaires jeudi. Juste après la clôture, ABB a annoncé le spin-off et la mise en Bourse sur SIX de sa filiale Accelleron.

Sur le marché élargi, le conglomérat schaffhousois Georg Fischer (+7,5%) a dégagé un bénéfice net de 125 millions de francs suisses, en hausse de près de 16% sur un an au 1er semestre.

Le constructeur de machines d'usinage Mikron (+4,5%) a amélioré ses entrées de commandes et ses ventes au premier semestre. Il ne donne pas de prévisions chiffrées pour le reste de l'année.

Le conseil d'administration du détaillant Valora (stable) a réitéré sa recommandation aux actionnaires d'accepter l'offre de rachat du mexicain Femsa. La perte semestrielle, plus importante qu'attendu, semble avoir laissé les investisseurs largement indifférents.

L'yverdonnois Leclanché (stable) a fini par publier ses résultats définitifs de l'exercice 2021, bouclé sur une nouvelle perte nette de 80 millions de francs suisses, après un déficit de 78,2 millions en 2020 et une première estimation de 65,0 millions début mai.

Le producteur de chocolat Barry Callebaut (-0,3%) a enregistré une hausse de 13,5% à 6,076 milliards de francs suisses sur les neuf premiers mois de l'exercice décalé 2021/22.

L'exploitant de boutiques hors taxe Dufry (-1,3%) a prolongé son contrat avec l'aéroport de Belo Horizonte au Brésil.

Le fournisseur de matériel informatique Also (-5,9%) a vu ses ventes et son bénéfice net reculer au cours des six premiers mois de l'année. Les objectifs pour l'année sont confirmés, mais le groupe met en garde contre les "impondérables" du contexte politique et économique.

Le Ministère public du canton du Tessin a ouvert une enquête à l'encontre de LM Group (-10,5%), soupçonnant le spécialiste des voyages en ligne de fraude dans le cadre de la demande et la perception d'indemnités de chômage partiel en lien avec la pandémie de Covid-19. Des perquisitions ont été menées mardi dans les locaux de certaines filiales du groupe. Sept personnes ont été arrêtées.

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