Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative mardi. Le SMI a dans un premier temps plongé sous la barre des 11'100 points en tout début de séance, mais il est vite remonté et s'est mis à osciller autour de ce niveau par la suite. La saison des résultats a retenu l'attention avec les données d'UBS et Logitech notamment et avant les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, mercredi soir.

A New York, Wall Street cédait du terrain en matinée. Les investisseurs s'inquiètent du poids de l'inflation sur la consommation après les avertissements de Walmart, le plus grand distributeur du pays.

"La plus grosse nouvelle est intervenue après la clôture (lundi, ndlr) lorsque Walmart a prévenu que l'inflation dévorait le pouvoir d'achat des consommateurs et que la compagnie allait gagner moins d'argent que prévu cette année", a résumé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

La prudence était aussi de mise à la veille des décisions de la Réserve fédérale américaine, dont le Comité monétaire avait entamé sa réunion de deux jours. Les opérateurs prévoient une augmentation de 75 points de base du taux directeur de la Fed, un tour de vis déjà pris en compte par le marché, même si certains s'attendent à une hausse encore plus radicale, de 100 points de base.

Le SMI a terminé en repli de 0,24% à 11'102,31 points, avec un plus bas à 11'074,15 en tout début de séance et un plus haut à 11'144,32 (à l'ouverture). Le SLI a cédé 0,58% à 1696,21 points et le SPI 0,10% à 14'358,91 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont reculé et 12 avancé.

UBS (-9,4%) a terminé lanterne rouge, derrière Adecco (-4,8%) et Credit Suisse (-4,1%).

La banque aux trois clés a fait moins bien qu'attendu au deuxième trimestre, dans un contexte de marché difficile. Le numéro un bancaire helvétique a tout de même réussi à augmenter son bénéfice et à baisser légèrement ses charges. Il s'attend à une activité clients moindre au troisième partiel.

Credit Suisse a emboité le pas de sa concurrente. La banque aux deux voiles publie ses résultats trimestriels mercredi. Après l'avertissement sur résultat, les analystes tablent sans surprise sur une perte de 254 millions de francs suisses.

Julius Bär (+3,1%) en revanche, a fini largement en tête du classement. Au lendemain des chiffres semestriels, décevants, Vontobel a abaissé l'objectif de cours et confirmé "hold". Deutsche Bank, Citigroup et Credit Suisse ont en revanche relevé l'objectif de cours et confirmé leur recommandation d'achat.

Logitech (+1,7%) et Kühne+Nagel (+1,5%) complètent le podium du jour.

Un temps sous pression, Logitech est repassé au vert dans l'après-midi. Le spécialiste valdo-californien des périphériques et accessoires informatiques a généré entre avril et fin juin un chiffre d'affaires de 1,16 milliard de dollars, en recul de 11,6% sur un an. L'excédent d'exploitation ajusté (Ebit non Gaap) a chuté de 38% à 146 millions de dollars. La direction a revu à la baisse ses prévisions pour l'exercice qui s'achèvera fin mars.

Les poids lourds Roche (+1,3%), Novartis (+1,1%) et Nestlé (+0,3%) ont soutenu l'indice.

Le géant veveysan dévoile ses résultats trimestriels et semestriels jeudi et les experts prévoient un bénéfice net de 5,5 milliards de francs suisses et une croissance organique de 7,4% grâce aux hausses de prix, alors que les volumes devraient s'être quelque peu tassés. Sur le 1er semestre, la croissance organique est attendue à 7,5%.

Sur le marché élargi, le chocolatier Lindt&Sprüngli (BP +7,0%, N +5,7%) a nettement amélioré sa rentabilité sur les six premiers mois de l'année, avec un bénéfice net en hausse de 36,2% à 138,4 millions de francs suisses, malgré l'inflation des coûts de production et de logistique. Le chocolatier profite de son positionnement dans le haut de gamme, qui lui offre une certaine flexibilité dans la fixation des prix. Les actionnaires bénéficieront de cette solide performance au travers du nouveau programme de rachat d'actions visant à réduire le capital-actions.

Le producteur d'emballages alimentaires SIG Group (+5,4%) a de son côté augmenté ses prix en toutes régions pour dégager un excédent d'exploitation insoupçonné. Le bénéfice net s'est inscrit à 66,6 millions, en deçà des attentes d'analystes.

Le laboratoire Idorsia (+0,6%) a engrangé de premiers revenus commerciaux sur les six premiers mois de l'année, insuffisants toutefois pour stabiliser une accentuation de son déficit. La société a réitéré son objectif de devenir rentable à l'horizon 2025, date à laquelle le chiffre d'affaires net devra avoir franchi le cap du milliard de francs suisses.

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