Zurich (awp) - Après un début de séance laborieux, la Bourse suisse parvenait à s'ancrer en zone verte, le SMI étoffant ses gains à l'approche de la mi-journée, même si les trois poids lourds de la cote, Nestlé, Novartis et Roche pointaient dans le rouge. Les investisseurs n'en restaient pas moins sur leurs gardes au vu des tensions entre la Chine et les Etats-Unis après la visite de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants américaine, sur l'île revendiquée par Pékin.

Après une semaine animée, les marchés semblent retrouver une certaine sérénité, alors que la semaine doit encore apporter quelques informations à l'approche du week-end, note Craig Erlam, analyste senior chez Oanda. Outre-Atlantique, des responsables de la Réserve fédérale américaine se sont à nouveau manifestés en force, mettant cette fois-ci l'accent sur les attentes du marché quant à une inversion rapide des hausses de taux vers des baisses au début de l'année prochaine.

Mary Daly et Neel Kashkari ont tous deux clairement indiqué qu'il n'était pas raisonnable de s'attendre à un tel revirement de politique compte tenu de l'environnement inflationniste. M. Kashkari a même déclaré qu'il n'était pas sûr de ce que les marchés attendaient.

Du côté de la Bourse suisse, l'indice SMI se maintenait dans le vert, après avoir atteint un plus haut de la matinée à 11'196,93 points et un démarrage poussif dans le rouge. L'indice phare se montrait toutefois un peu moins ferme vers 10h50 ne prenant plus que 0,16% à 11'196,93 points.

Le SLI progressait de manière plus affirmée, soit de 0,38% à 1742,99 points, alors que l'indicateur élargi SPI progressait de 0,1% à 14'510,73 points.

Sur les trente valeurs constitutives du SLI, six s'inscrivaient dans le rouge et 23 dans le vert, alors que Zurich Insurance restait stable. Les trois poids lourds de la cote étaient à la peine, Roche (-0,7%) héritant même de la lanterne rouge, derrière Nestlé (-0,5%) et Novartis (-0,5% aussi).

Après avoir traversé une zone de turbulences en début de séance, Adecco (-0,2%) et Swisscom (-0,04%) se reprenaient quelque peu, sans toutefois parvenir à s'extraire du rouge. Subissant un ralentissement au niveau de la croissance de ses revenus, le géant zurichois du placement de personnel a vu son bénéfice pénalisé par des frais liés à l'intégration du français Akka Technologies. Le bénéfice net a chuté de près de moitié à 77 millions d'euros.

Le numéro un suisse des télécoms a lui bouclé les six premiers mois de 2022 sur un bénéfice net de 785 millions de francs suisses, en repli de près d'un quart en rythme annuel. La performance semestrielle de Swisscom a été grevée par une amende de près de 72 millions infligée par la Commission de la concurrence (Comco) et d'autres effets exceptionnels. Le chiffre d'affaires a reculé de 1,6% à 5,49 milliards.

En haut de tableau, VAT Group (+4,1%), seul en tête creusait l'écart avec un petit groupe de poursuivants constitué de la toujours volatile AMS-Osram (+2,3%), de Sika (+2%) d'UBS (+2%) et de Logitech (+1,9%). L'équipementier saint-gallois de pompes à vide a fait bondir sa profitabilité sur les six premiers mois de l'année. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a progressé de 38,9% à 192,1 millions de francs suisses, tandis que le bénéfice net s'est envolé de 52,2% à 147,6 millions.

Les valeurs bancaires faisaient dans l'ensemble bonne figure, Credit Suisse s'étoffant de 1,6%, Julius Bär de 1,5%, Partners Group de 1,3%, les assureurs Swiss Re et Swiss Life (+0,2% tous deux) se montrant eux un peu moins solides.

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