Zurich (awp) - Alternant le rouge et le vert, la Bourse suisse peinait toujours à trouver une direction lundi à l'approche de la mi-journée. Alors que les impulsions manquent en ce début de semaine, les investisseurs demeurent dubitatifs quant à l'évolution de l'inflation. Ils veulent aussi croire à un redémarrage de l'économie mondiale plus rapide qu'attendu grâce à la pilule anti-Covid molnupiravir de Merck.

Dopant vendredi les marchés américains, le laboratoire américain Merck a annoncé que les essais cliniques sur sa pilule anti-Covid molnupiravir ont montré qu'elle réduisait de 50% le risque d'hospitalisation ou de décès, rappelle John Plassard, de Mirabaud Banque. Le groupe veut demander dès que possible une autorisation d'urgence pour une mise sur le marché.

En cas de feu vert des autorités sanitaires, ce médicament serait le premier traitement du Covid-19. Certains l'ont comparé au tamiflu, dans la mesure où les patients doivent le prendre dans les 5 jours suivant leur infection par la coronavirus, comme les personnes infectées par la grippe ont pour consigne de prendre le tamiflu rapidement.

Du côté des informations macroéconomiques, les prix à la consommation sont restés stables en septembre en Suisse par rapport au mois précédent, mais sur un an le renchérissement a atteint 0,9%. Les détaillants suisses ont quant à eux enregistré une hausse de leurs ventes en août, après deux mois de repli. Les recettes ont grappillé 0,2% en termes nominaux en comparaison annuelle.

Après avoir ouvert la séance sur un repli de 0,33% et effectué trois passages dans le vert, l'indice SMI rechutait dès 10h30, notant quelques minutes plus tard à 11'558,90 points, soit un recul de 0,14%. Le SLI abandonnait dans le même temps 0,33% à 1871,867 points, alors que l'indicateur élargi SPI lâchait quant à lui 0,30% à 14'916,75 points.

Sur les 30 valeurs constitutives du SLI, elles n'étaient plus que six à gagner du terrain, vingt-trois en perdant, alors que Straumann faisait du surplace. Swisscom (+0,7%) prenait la tête, devançant les chimistes Lonza (+0,6%), Sika (+0,3%) et Givaudan (+0,1%).

Le poids lourd Nestlé (+0,05%) soutenait de justesse les indices, mais Roche (-0,07%) et Novartis (-0,14%) faisaient largement contrepoids.

En bas de tableau, la toujours volatile AMS (-1,8%) détenait la lanterne rouge, au coude-à-coude avec Kühne+Nagel (-1,8%) et Partners Group (-1,7%). Les autres valeurs financières n'étaient pas à la fête non plus, UBS perdant 0,7%, Zurich Insurance 0,6%, Julius Bär 0,6% aussi, Swiss Life 0,5%, Credit Suisse 0,4% et Swiss Re 0,3%.

Richemont (-0,1%) a vu UBS réduire son objectif de cours de 145,90 à 133 francs suisses. Swatch Group (-0,2%) fléchissait encore plus vivement que son concurrent genevois.

Sur le marché élargi, le boulanger industriel en restructuration Aryzta chutait lourdement de 11,8%, ce dernier restant affecté par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, avec un impact sur ses recettes lors de l'exercice 2020/21, clos à fin juillet.

Egalement au rang des perdants, Cosmo Pharmaceuticals (-3,6%) a conclu un accord pour racheter Cassiopea. Le laboratoire transalpin lance une offre publique d'échange en Suisse pour reprendre l'ensemble des titres de Cassiopea enregistrés. La transaction a été approuvée à l'unanimité par les conseils d'administration des deux sociétés, précisent lundi ces dernières.

La société de participations Perrot Duval (stable) a fait savoir lundi qu'elle reprenait définitivement l'entreprise franco-allemande Polystone Chemicals, spécialisée dans la cosmétique décorative. Les modalités financières de l'opération n'ont pas été dévoilées.

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