Zurich (awp) - La Bourse suisse était une nouvelle fois orientée à la baisse à l'ouverture de la première séance du 2e semestre, dans le sillage du repli essuyé jeudi soir par Wall Street. Toujours prudents, les investisseurs redoutent désormais une récession, alors que le flux de nouvelles d'entreprises demeure modeste en cette fin de semaine.

Les principaux indices américains ont terminé la dernière séance du premier semestre en baisse, après la publication d'une statistique économique américaine sur l'inflation en dessous des attentes du consensus, mais qui ne laisse pas de doute sur son caractère "temporaire", relève John Plassard, de Mirabaud Banque. Il s'agit du plus mauvais début d'année pour le S&P 500 depuis 1970, et le pire pour le Nasdaq depuis que l'indice a été créé, ajoute l'expert.

Sur le front des données macroéconomiques du jour, l'activité manufacturière en Chine a retrouvé des couleurs en juin, aidée par la levée de nombreuses restrictions anti-Covid dont le confinement de Shanghai. Mais la reprise est loin d'être totale.

Après avoir débuté la séance en net repli de 0,88%, le SMI notait vers 09h15 à 10'660,71 points, soit un recul de 0,75%. Le SLI lâchait quant à lui 0,83% à 1631,8o points et le SPI 0,78% à 13'726,81 points. L'ensemble des valeurs constitutives du SLI s'affichaient dans le rouge, Credit Suisse (+0,1%) faisant toutefois exception.

En bas de classement, VAT Group (-3,4%) héritait de la lanterne rouge, derrière AMS-Osram (-3,4% également) et Straumann (-2,1%). Le poids lourd Novartis (-1,7%) pesait fortement sur l'indice. UBS a abaissé l'objectif de cours du titre du géant pharmaceutique bâlois à 86 francs suisses, contre 88 francs suisses précédemment. La recommandation est maintenue à "neutral".

Les deux autres plus grosses capitalisations du marché helvétique, reculaient en ordre dispersé, Nestlé égarant 0,3% et le bon Roche cédant 1,1%.

Lonza (-0,8%) prévoit d'investir quelque 500 millions de francs suisses dans de nouvelles installations de remplissage et de finition à Stein, en Argovie. L'achèvement des travaux est agendé à 2026. Le groupe rhénan a en outre fait part de l'embauche au 1er août Maria Soler Nunez au poste de responsable des opération du groupe, en remplacement de Stefan Stoffel.

Julius Bär (-0,6%) a mis fin à un litige devant la justice genevoise en concluant un accord qui prévoit le paiement d'une somme de 105 millions d'euros. La moitié de ce montant sera couverte par des provisions existantes.

Du côté du marché élargi, Autoneum décollait de 2,3%, après avoir officialisé un nouvel actionnaire de référence de renom, en la personne de Martin Haefner. Le milliardaire et propriétaire des concessionnaires Amag a franchi le 24 juin le seuil des 3% de participation déclenchant une obligation d'annonce à la Bourse suisse une semaine plus tard.

Sulzer perdait 1,3%. La décision prise par le groupe industriel de se retirer du marché russe et de suspendre ses activités en Pologne va se traduire par une dépréciation de la majeure partie des actifs dans ces deux pays. Il anticipe un effet unique de 125 à 130 millions de francs suisses, dont 125 millions seront comptabilisés au premier semestre 2022.

Cembra Money Bank (+0,5%) a lancé une nouvelle carte de crédit destinée aux utilisateurs actuels de la Mastercard Cumulus, alors que le partenariat de longue date avec Migros est officiellement arrivé à échéance le 30 juin.

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