Zurich (awp) - En sérieux manque d'impulsions, à tout le moins sur le front des nouvelles d'entreprises, la Bourse suisse devrait entamer la dernière séance de la semaine sans véritable tendance, à l'image de jeudi. A la veille du week-end, alors que Wall Street n'ouvrira que pour une demi-journée au lendemain de la fermeture pour la fête de Thanksgiving, les investisseurs ne devraient guère se laisser aller à une quelconque prise de risque.

Jeudi, les principaux indices européens ont fini en légère hausse, après la publication la veille du procès-verbal de la Fed considéré comme plutôt "dovish", observe dans son commentaire matinal John Plassard, de Mirabaud Banque. Concernant le moment où la Fed va baisser ses taux cette fois-ci, il semble que le consensus parie maintenant sur 2024, poursuit l'expert. "Concrètement cela voudrait dire que la Fed arrêtera de monter ses taux en mai ou juin de l'année prochaine et fera une pause de six à sept mois".

En matière de nouvelles macroéconomiques, le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne a progressé de 0,4% au troisième trimestre, 0,1 point de plus qu'annoncé initialement. Toujours outre-Rhin, le moral des consommateurs devrait connaître une légère hausse en décembre, grâce au plan d'aide massif du gouvernement contre l'inflation qui pourrait jouer un rôle d'amortisseur pour les ménages, selon le baromètre GFK.

Peu après 08h10, l'indice SMI notait 11'168,79 points, soit une légère progression de 0,1%, selon les données avant-Bourse établies par la banque Julius Bär. L'ensemble des vingt valeurs phares de la cote gagnait du terrain, la palme en la matière revenant à Logitech (+0,8%). Les hausses demeuraient relativement modestes, oscillant entre 0,1 et 0,8%.

Derrière le fabricant valdo-californien de périphériques et accessoires informatiques, Credit Suisse s'installait en deuxième position (+0,2%) sur la grille de départ. Saudi National Bank (SNB) détient désormais près de 10% du numéro deux bancaire helvétique suite à la première hausse de capital validée mercredi par une assemblée générale extraordinaire afin de renflouer les liquidités de l'établissement en difficultés.

Le concurrent UBS (+0,1%) pointait au troisième rang, suivi de très près par toutes les autres valeurs vedettes, y compris les trois poids lourds Novartis, Nestlé et Roche, ces derniers se retrouvant cependant en bas de tableau. La lanterne rouge revenait à la très défensive Swisscom (+0,1% également).

Hors SMI, Helvetia gagnait 0,35%. Parmi les très rares nouvelles d'entreprises du début de matinée, l'assureur saint-gallois a fait part de la finalisation la vente de sa participation dans l'espagnol Sa Nostra Vida à Caixabank pour un montant de 262 millions d'euros. Cette transaction réalisée par l'intermédiaire de la filiale Caser a généré pour cette dernière un bénéfice à deux chiffres en millions.

Ypsomed décollait de 1,35%. Le producteur bernois de dispositifs d'injection et de gestion du diabète a obtenu du régulateur allemand l'autorisation pour l'adjonction d'un capteur de son homologue chicagolais Abott pour le dosage automatisé de l'insuline à son propre système Mylife Ypsopump.

Seul titre de la sélection de Julius Bär dans le rouge, SGS cédait 0,9%. Goldman Sachs a abaissé l'objectif de cours de SGS à 2110 francs suisses, contre 2165 francs suisses précédemment. La recommandation est maintenue à "sell". Barclays a pour sa part dégradé de deux crans la recommandation du titre du spécialiste genevois de l'inspection et de la certification à "underweight", contre "overweight" précédemment.

Kardex (non listé pas Julius Bär) va devoir se trouver un nouveau patron. Le titulaire Jens Fankhänel a décidé de quitter la direction générale du spécialiste des solutions de stockage automatisées à fin février 2023 pour relever "un nouveau défi professionnel", selon la formule consacrée.

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