Zurich (awp) - La Bourse suisse se montrait hésitante jeudi, malgré son net rebond ainsi que celui de Wall Street la veille. Après une ouverture en hausse, le SMI passait dans le rouge, alors que la saison des résultats se poursuit, avec en Suisse notamment Adecco et que les investisseurs reviennent vers les valeurs de l'énergie, de la finance et de l'industrie.

Mercredi, les principaux indices américains ont achevé la séance en nette hausse. La tendance a aussi été alimentée par les espoirs que la campagne de vaccination s'accélère de plus en plus aux États-Unis, explique dans son commentaire John Plassard, de Mirabaud Banque.

La séance a une nouvelle fois été marquée par une forte progression du rendement des obligations souveraines américaines. Le 10 ans américain est notamment repassé au-dessus de la résistance des 1,40% avant de se stabiliser autour de 1,38%.

De plus en plus d'analystes constatent par ailleurs que les prix des matières premières pétrolières sont maintenant revenus à leur niveau d'avant la crise. Les performances des grandes entreprises du secteur ont cependant pris du retard par rapport à la reprise du Brent.

Parmi les premières informations macroéconomiques du jour, le moral des ménages en France a de nouveau légèrement baissé en février, après son net repli de janvier. La part de ceux qui veulent épargner, tout comme leur capacité d'épargne, ont atteint des niveaux historiques. En Allemagne, il devrait présenter des signes d'amélioration en mars, selon le baromètre GFK.

Ce jeudi, les investisseurs ne manqueront pas de surveiller la deuxième estimation de croissance du 4ème trimestre aux États-Unis.

Après avoir débuté la séance en hausse de 0,16%, l'indice SMI passait dans le rouge après une dizaine de minutes d'échanges, notant vers 09h15 à 10'715,43 points, soit un repli de 0,11%. Le SLI restait pour sa part en zone positive, progressant de 0,15% à 1738,26 points, alors que l'indicateur élargi SPI lâchait à peine 0,09% à 13'373,60 points.

Sur les trente valeurs composant l'indice SLI, onze perdaient du terrain, alors que les 19 autres progressaient. Adecco (+1,8%) occupait la plus haute marche du podium. Si le numéro un mondial du placement de personnel a essuyé une perte annuelle, le groupe zurichois a dégagé une performance supérieure aux attentes au 4e trimestre 2020. Il entend verser un dividende stable et reprendre son programme de rachat d'actions.

Derrière le groupe zurichois, Straumann (+1,2%) pointait au 2e rang, suivi de la toujours volatile AMS (+1,1%). Alcon progressait aussi nettement, soit de 1,1% également. Les bancaires gagnaient du terrain UBS prenant 0,2%, Credit Suisse 0,8% et Julius Bär 1%.

Valeurs défensives, les trois plus grosses capitalisations du marché helvétique pesaient en revanche de tout leur poids sur l'indice. Nestlé (-0,6%) pointait juste devant la lanterne rouge Swisscom (-0,7%), le géant veveysan de l'alimentation devançant Roche (-0,6%). Novartis (-0,4%) résistait un tout petit mieux.

Du côté du marché élargi, Zur Rose chutait de 4,8%, alors qu'UBS a rétrogradé le titre de l'exploitant thurgovien de pharmacie et grossiste en médicaments. Kudelski n'était pas non plus au mieux, le titre du spécialiste vaudois des technologies de cryptage dégringolant de 2%, après la présentation de ses résultats 2020.

Evolva lâchait 2%. Le biochimiste a enregistré l'an dernier une contraction de son chiffre d'affaires de 30% à 7,5 millions de francs suisses. La rentabilité a, elle, souffert des efforts consentis pour accélérer la cadence de manufacture.

SPS (-0,4%) a vu ses revenus reculer l'an dernier en raison de la pandémie de coronavirus, mais son bénéfice a fait mieux qu'attendu. La société immobilière proposera un dividende en recul aux actionnaires, comme annoncé cet automne.

A l'autre extrémité du tableau, V-Zug décollait de 8,3% et GAM de 4,3%.

vj/lk