Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en baisse mardi, au lendemain de la reconduction de Jerome Powell à la tête de la banque centrale américaine. La probabilité de hausse des taux directeurs refroidissait les ardeurs des investisseurs dans un agenda sinon au calme plat.

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi soir à l'issue d'une séance volatile, après la reconduction de M. Powell à la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed), le Dow Jones restant stable, et le Nasdaq ayant chuté.

"Le secteur de la technologie a notamment été impacté négativement par cette annonce, la probabilité qu'il y ait deux hausses des taux l'année prochaine étant maintenant plus élevée que vendredi dernier", a estimé John Plassard de Mirabaud Banque.

Avec la nomination de M. Powell, "le gouvernement américain a décidé de jouer la continuité en ne prenant pas de risque en plein resserrement monétaire. Cependant, les valeurs de croissance pourraient être sous pression à court terme, les anticipations de hausses de taux en 2022 devenant de plus en plus probables", a-t-il ajouté dans un commentaire.

En Europe, qui fait face à une nouvelle vague de Covid-19, "des indices PMI plus faibles que prévu en Allemagne et en France pourraient bien aggraver le malaise et faire craindre que la reprise européenne soit confrontée à un certain nombre de défis", a averti Jeffrey Halley d'Oanda.

A 09h05, le SMI baissait de 0,64% à 12'425,61 points, tandis que le SLI abandonnait 0,95% à 2004,22 points. Le SPI évoluait quant à lui en repli de 0,79% à 15'911,91 points.

La quasi-totalité des valeurs vedettes évoluait dans le rouge, notamment les financières Partners Group (-2,7%) et Julius Bär (-2,7%). Au lendemain de sa performance entre juillet et octobre, qui s'est soldée par une masse sous gestion stable, le gestionnaire de fortune a reçu plusieurs objectifs de cours et recommandations. Morgan Stanley a ainsi abaissé à "equal weight".

Kühne+Nagel (-2,7%) faisait également des perdants à l'ouverture. Le groupe a annoncé la nomination de Stefan Paul à la tête de la direction à partir du 1er août 2022. L'actuel responsable de la division transport terrestre remplacera Detlef Trefzger, qui a décidé de démissionner pour des raisons personnelles après neuf ans au poste de directeur général.

Les poids lourds Novartis (-0,2%), Roche (-1,0%) et Nestlé (-0,2%) participaient à la tendance baissière.

Seuls Logitech (+0,2%), Swisscom (+0,2%) et Credit Suisse (+0,1%) surnageaient.

Sur le marché élargi, Clariant (-0,4%) ne profitait pas des nouveaux objectifs de croissance. Le chimiste de spécialités veut poursuivre ces quatre prochaines années une croissance rentable, supérieure à celle du produit intérieur brut (PIB). D'ici 2025, le groupe bâlois entend étoffer ses revenus de 4 à 6% par an et dégager à l'échelle du groupe une marge opérationnelle Ebitda de 19 à 21%.

Santhera (+7,7%) s'envolait par contre. Le laboratoire assure avoir observé avec son partenaire marylandais Reveragen une concrétisation d'une multitude de critères d'évaluation établie pour le programme clinique avancé "Vision-DMD" sur le vamorolone contre la dystrophie musculaire de Duchenne.

al/ol