Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de mercredi en repli, après la clôture sans véritable tendance de Wall Street la veille. Outre les évolutions concernant la pandémie de Covid-19 et la poursuite de la saison des résultats 2020, avec ceux de Lonza, notamment, les investisseurs se focaliseront sur la conférence de presse de la Réserve fédérale américaine (Fed)

Mardi, les principaux indices américains ont terminé sans réelle tendance à la veille d'une conférence de presse de la Fed. L'institut d'émission pourrait décevoir les investisseurs s'il devait se mettre en mode "wait and see", comme la BCE il y a une semaine, commente John Plassard, de Mirabaud Banque.

Après un début de séance en baisse de 0,44%, l'indice SMI limitait son repli à 0,27% dix minutes plus tard, notant à 10'934,81 points. Le SLI lâchait dans le même temps 0,32% à 1720,68 points, alors que l'indicateur élargi SPI abandonnait 0,22% à 13'582,65 points.

Sur les trente valeurs constituant le SLI, seules six s'affichaient en hausse, les 24 autres perdant du terrain. Alcon (+0,9%) se hissait tout en haut de tableau, sans information particulière. Le spécialiste des produits ophtalmiques devançait son ex-maison mère, le poids lourd Novartis (+0,4%). Autre principale capitalisation du marché helvétique, Nestlé avançait à peine de 0,06%, alors que Roche se repliait de 0,1%.

Swisscom (+0,2%), Geberit (+0,04%) et Swatch Group (+0,1%) venaient compléter le tableau des gagnants. L'horloger biennois résistait mieux que le géant genevois du luxe Richemont (-0,3%), parvenant à tirer profit de la bonne performance dévoilée mardi soir par le concurrent français LVMH au titre de l'année 2020.

Côté perdants, Lonza (-1,9%) subissait le plus important repli. Le sous-traitant de l'industrie pharmaceutique et futur ex-chimiste de spécialités Lonza a généré l'an dernier un chiffre d'affaires de 4,51 milliards de francs suisses, en hausse de 7,2% sur un an à périmètre comparable. Le groupe rhénan a aussi indiqué avoir procédé à une sélection des offres présentées pour la reprise de LSI et espère pouvoir conclure une transaction avant le printemps, promettant déjà à ses actionnaires une redistribution de valeur ajoutée.

Temenos (-1,6%) et Sonova (-1,5%) étaient aussi en souffrance, tout comme Sika (-1%). Parmi les valeurs bancaires, toutes dans le rouge, Credit Suisse (-0,04%) offrait un peu plus de résistance, UBS perdant 0,2% et Julius Bär 0,7%.

Du côté du marché élargi, Mikron bondissait de 4,5%. Le fabricant biennois de machines a certes vu ses ventes fondre de plus de 21% sur un an en 2020 et ses commandes de 7,3%. Cependant, le carnet d'ordres présentait à fin décembre un niveau supérieur à celui présenté douze mois auparavant.

Ascom (+3,8%) était aussi à la fête. Repositionné dans les solutions d'information et de communication pour le secteur de la santé, le groupe basé à Zoug a enregistré en 2020 une amélioration de son chiffre d'affaires et de sa rentabilité opérationnelle (Ebitda).

Comet (+2,1%) brillait aussi, après avoir annoncé comme attendu une performance 2020 en net progrès, le spécialiste fribourgeois des rayons x et fréquences radio ayant dégagé un bénéfice net de 27,7 millions de francs suisses, soit plus du double des 12 millions engrangés en 2019.

Landis+Gyr (+0,1%) a dévoilé de nouveaux objectifs pour 2023, notamment pour le dividende, à l'occasion de sa journée des investisseurs. Le fabricant zougois de compteurs électriques annonce en outre l'acquisition d'une entreprise spécialisée dans la cybersécurité.

Rieter (-6,4%) chutait lourdement. Le fabricant zurichois de composants et de machines textiles a subi un recul de 25% de ses recettes et ses entrées de commandes de 31% l'an passé, le premier semestre ayant particulièrement pâti de la crise pandémique. Malgré une reprise constatée au 2e semestre, la chute est encore plus lourde que celle crainte par les analystes. Les résultats devraient s'en ressentir.

vj/jh/fr